• La tête de maman

Publié le par 67-cine.gi-2007













La tête de maman comédie dramatique de Carine Tardieu







avec :
Karin Viard, Chloé Coulloud, Kad Merad, Pascal Elbé, Jane Birkin, Sarah Cohen-Hadria, Arthur Ligerot, Suzy Falk, Jérôme Kircher, Nanou Garcia, Danièle Hugues, Abbes Zahmani, Christophe Rossignon, Alexandre Fogelmann et Marilia de Lorgeril


durée : 1h35
sortie le 28 mars 2007

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Synopsis
Y’a 20 ans de ça, quelques années avant ma naissance, maman a aimé un gars.
Y’a 20 ans de ça, ils ont été séparés et ce con-là, quand il est parti, il a emporté avec lui le sourire de ma mère.
Faut que je le retrouve, faut qu’il le lui rende. Sinon, moi, je meurs.
Lulu – 15 ans


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Entretien avec Carine Tardieu
- : « Comment résumeriez-vous votre film ? »

Carine Tardieu : « C’est l’histoire d’une adolescente, Lulu, qui rêve que sa mère la prenne dans ses bras. Voilà le pitch le plus court. Si je développe, j’ajoute que cette adolescente se sent mal aimée par cette femme qu’elle a toujours connue dépressive et centrée sur ses propres maux. Un jour, cette gamine tombe sur un film super 8 dans lequel elle découvre sa mère, à 20 ans, dans les bras d’un homme inconnu, heureuse et radieuse comme elle ne l’a jamais vue. Qui est ce type qui a pu lui donner autrefois un sourire pareil ? Lulu se met en tête de le retrouver et de le ramener, dans l’espoir que sa mère retrouve goût à la vie. »

- : « Pourquoi ce titre : La tête de maman ? »

C. T. : « Il résume la question essentielle que se pose Lulu : Qu’est-ce qu’il y a dans la tête de maman ? Qui occupe toute la place ?. Mais La tête de maman, c’est aussi la gueule que cette mère fait à longueur de journée. »

- : « Avant ce film, vous avez réalisé deux courts métrages et à chaque fois on retrouve les mêmes thèmes : l’enfance, l’adolescence, l’abandon, la maladie de la mère et sa mort qui plane. Quelle est la part autobiographique dans La tête de maman ? »

C. T. : « Je suis d’un naturel assez pudique, mais cette pudeur n’a pas sa place quand j’écris. Bien au contraire, l’impudeur me paraît nécessaire. Alors oui, j’ai perdu ma mère quand j’avais 26 ans. C’est vrai aussi qu’elle était un peu absente, toujours fatiguée et centrée sur ses propres angoisses. C’est vrai encore que j’en ai souffert mais je ne m’en suis vraiment rendu compte qu’après sa mort. Paradoxalement, nous étions très proches, voire fusionnelles, mais dans un rapport mère / fille inversé. Pendant le tournage, je donnais souvent à Karin Viard cette indication : Juliette (le personnage de la mère) est encore une enfant. N’oublie pas que tu es cette petite fille-là. »

- : « Adolescente, êtes-vous, comme Lulu, partie à la recherche d’un homme inconnu ? »

C. T. : « Non, mais je me suis inspirée d’un fait réel. J’ai souvent entendu ma mère parler de l’un de ses premiers amours, Jacques, dont elle s’est séparée sous la pression parentale car elle était juive et pas lui. Même si par la suite, elle a vécu une belle histoire d’amour avec mon père, elle a magnifié le souvenir de cet homme. J’ai repris à mon compte cette espèce de fantasme masculin mais je ne l’ai jamais recherché comme dans le film. »

- : « Cette histoire pourrait être dramatique, or votre film est toujours joyeux, vivant, drôle... »

C. T. : « C’est là que la pudeur reprend le pas sur l’impudeur ! Pour moi, il est essentiel que l’humour vienne très vite contrebalancer une situation dramatique. J’avais envie que la vie soit très présente dans le film. Lulu vit pour deux et la drôlerie découle souvent de là. Elle doit décupler son énergie pour qu’il se passe quelque chose chez elle. »

- : « Justement faites-nous le portrait de cette famille : Lulu, d’abord. »

C. T. : « Les nerfs à vif et le coeur tendre, Lulu est une gamine qui se bat - et justement le film commence par une bagarre - pour que sa mère l’aime et le lui montre. C’est une nécessité absolue et vitale dont elle n’est pas forcément consciente, mais qui va déterminer tout le reste de son existence. »

- : « Pourquoi ne veut-elle pas qu’on l’appelle Lucille mais par le diminutif Lulu ? »

C. T. : « Dans diminutif, il y a diminuer et ce n’est pas un hasard si sa mère l’appelle comme ça... Lulu n’existe pas vraiment à ses yeux. Ce film, c’est l’histoire de Lulu qui va devenir Lucille. Dans sa famille, la dépression se transmet de mère en fille. Lulu va briser cette chaîne glaciale. À 15 ans, elle refuse la féminité, c’est un garçon manqué. J’ai d’ailleurs demandé à Chloé Coulloud de prendre six kilos pour le rôle et de suivre des cours pour apprendre à se battre. Je n’imaginais pas choisir une comédienne aussi jolie, mais finalement je me suis dit que lorsque l’on est ado, on se vit souvent moche même si on ne l’est pas. En plus, quand elle s’épanouit et embellit au fur et à mesure du film, on y croit complètement. »

- : « Comment l’avez-vous choisie ? »

C. T. : « Sylvie Peyrucq avait déjà auditionné plus de deux cents jeunes fi lles de 15 ans quand, un jour, en passant devant la salle d’attente du casting, j’ai aperçu Chloé, un peu garçon manqué, assise sur les marches avec un sweat à capuche jaune. Immédiatement, j’ai pensé : C’est Lulu !. Dans la vie, Chloé Coulloud est d’ailleurs très proche du personnage. Comme Lulu, elle a un sacré caractère et une forte personnalité. Elle a mal vécu d’avoir été obligée de grossir. Quand je la raisonnais en lui expliquant que ces kilos étaient comme un costume à porter le temps d’un tournage. Elle me répondait que ce costume-là, elle ne pouvait pas l’enlever le week-end ! Je l’adore, même si parfois je l’appelais l’attachiante. »


- : « Et Juliette, la mère ? »

C. T. : « Enfant, Juliette a perdu son père qu’elle adorait dans un incendie, et son corps n’a jamais été retrouvé. Petite fille à vie, elle attend toujours le retour de cet homme. J’ai imaginé que lorsqu’elle a rencontré Jacques, son amour de jeunesse, elle n’avait fait que remettre en scène cet amour impossible et cette brutale séparation. Juliette est une femme qui passe à côté de sa vie. À 20 ans, et sous la pression de sa mère, elle a choisi le mauvais chemin. Même si grâce à sa fille, elle retrouve son premier amour et peut clore une histoire commencée des années plus tôt, je ne voulais pas d’un happy end artificiel. Lulu sauve sa peau, mais pour Juliette, c’est trop tard. »

- : « Souvent, la plus mûre des deux n’est pas la mère mais la fille. Et pourtant, Lulu a une réaction très enfantine quand elle découvre que Juliette a aimé et a eu une vie sexuelle avant sa naissance. Comment avez-vous construit cette relation mère-fille ? »

C. T. : « Je crois qu’il est toujours difficile pour un enfant d’accepter que sa mère est d’abord une femme. Mais pour Lulu, cette réalité est d’autant plus violente à intégrer qu’elle découvre dans le film super 8 une femme... heureuse ! Elle qui l’a toujours connue dépressive, elle reçoit ces images comme une injustice. Et elle l’exprime de manière radicale : Alors comme ça elle a vraiment été heureuse, la salope... . Lulu n’a pas conscience de l’importance pour elle de cette découverte. Pourtant, elle va pouvoir enfin se construire à travers cette nouvelle image maternelle positive. Lulu a le temps du film pour réaliser cette transformation et accepter de devenir une femme. Parfois, cela demande une vie entière... »

- : « Et le père ? Qui est-il exactement ? »

C. T. : « Un désespéré qui s’ignore... J’aime beaucoup ce personnage qui vit dans le déni. Quand il a rencontré sa femme, il y avait encore de la vie en elle, mais, peu à peu, cette étincelle s’est éteinte. Pourtant, il reste profondément amoureux et se raccroche à l’illusion qu’ils forment encore un couple. Il se réfugie dans son travail et ses voyages pour ne pas voir que rien ne fonctionne plus dans sa famille. Sa fille va mal et sa femme ne le regarde même plus. Il rame pour maintenir un semblant de vie dans son foyer. »

- : « Et Jacques, l’amour de jeunesse ? »

C. T. : « Ce personnage s’est construit petit à petit. Quand Lulu entre dans le fantasme de sa mère, elle rêve que ce type, qu’elle a vu dans le film, est un super héros. Elle sait qu’il travaille dans un zoo et pour elle, il ne peut être que vétérinaire, pas moins que ça. Je voulais qu’elle soit déçue en le voyant. Jacques ne ressemble pas au fantasme masculin d’une ado de 15 ans, et la réalité c’est que Juliette a aimé passionnément un homme apparemment quelconque. Avec Michel Leclerc, le co- scénariste, nous avons voulu rester évasif sur ce personnage, lui laisser une part de mystère, justement pour qu’il y ait de la place pour le fantasme. Jacques est là comme Charlot, triste, gai et calme. Mais surtout, il est à l’écoute. »

- : « Quand vous avez écrit le scénario, vous aviez ces acteurs en tête ? »

C. T. : « Même si cela peut être inspirant de penser à un acteur en écrivant, je trouve génial d’en choisir un autre ensuite. Il vous apporte alors tout ce que vous n’aviez pas imaginé avec le premier. Pour incarner Juliette, il fallait une actrice fondamentalement vivante. Je voulais que sous la Juliette dépressive, on en sente une autre, potentiellement joyeuse et solaire. Karin Viard a naturellement cette énergie-là. Pour le rôle de Jacques, j’ai pensé rapidement à Kad Merad. Il sait que c’est, entre autres pour son physique pas trop beau gosse que je l’ai choisi. Il a adoré quand je lui ai dit ça ! Je suis très admirative de son travail, c’est un bel acteur. Pour Antoine, le mari, (Pascal Elbé), j’avais besoin d’un homme avenant et aimant, dont on puisse dire immédiatement qu’il est le mari idéal : beau, touchant et rassurant. Lulu devait se demander comment sa mère pouvait aimer Jacques alors qu’elle avait Antoine. »


- : « Et puis, il y a Jane Birkin, le fantasme de mère idéale... »

C. T. : « Jane Birkin, c’est une longue histoire. Adolescente, j’étais une véritable fan. J’allais trois fois de suite à ses concerts, je collectionnais ses photos et je connaissais ses chansons par coeur. Comme dans le film, j’avais une mère un peu défaillante et Jane incarnait pour moi la mère idéale. Quand j’ai écrit le scénario, la mère de substitution ne pouvait être que Jane Birkin. Si elle n’avait pas accepté le rôle, j’aurais été très ennuyée. Mais notre première rencontre s’est bien passée et elle a aimé le scénario. Même si, sans doute par pudeur, on ne s’est jamais vraiment parlé du pourquoi je la voulais tellement, je sais qu’elle a compris. »

- : « Lulu échappe à la réalité en se faisant du cinéma au sens propre et au sens figuré. Elle invente des évènements et les projette sur un mur blanc au fond du jardin. C’est aussi grâce à un film en super 8, qu’elle découvre l’autre femme qu’a été sa mère. Quel rôle joue le cinéma dans votre film ? »

C. T. : « Il est à la fois un exutoire et un révélateur. Pour Juliette, le mur du jardin est un obstacle qui bouche la vue. Quand elle s’assoit sur son banc, elle est dans ses rêves et dans la mélancolie. Sa fille transforme ce mur en écran pour y projeter ses fantasmes, bien plus passionnants que la réalité. Le film super 8 que Lulu découvre a l’effet inverse : il va influer sur la réalité en la poussant à partir à la recherche de Jacques. Quand je vais au cinéma et que je vois un film qui me touche, je ne sors pas de la salle comme j’y suis rentrée... »

- : « Votre scénario mélange fiction et réalité. Et votre mise en scène est aussi extrêmement, originale, pleine de trouvailles. Quelles ont été vos exigences ? »

C. T. : « La première, quelles que soient l’histoire et les techniques de réalisation que j’emploie pour la raconter, c’est de ne jamais perdre de vue l’essentiel : les personnages. La technique doit les accompagner le mieux possible. Il ne me viendrait jamais à l’esprit de privilégier un mouvement de caméra à un mouvement d’acteur... L’un n’empêche pas l’autre, bien au contraire ! Aujourd’hui, la technique permet tout et c’est une formidable liberté. Mais, le risque c’est aussi de s’y perdre. En travaillant sur mon découpage, j’avais en permanence cet objectif : chaque plan doit raconter quelque chose, chaque mouvement de caméra doit avoir un sens. »

- : « On compte peu de décors dans votre film. On voit surtout la maison et le zoo. Qu’avez-vous voulu exprimer à travers ces deux lieux ? »

C. T. : « La maison, avec ses papiers peints vieillots, est une métaphore de Juliette. Elle s’y est installée avec son mari 20 ans auparavant et, comme elle, elle a quelque chose de désuet et d’éteint. Le zoo, c’est le romantisme absolu, un endroit magique, fantasmatique et accueillant. Le lieu de l’amour et de la vie. Je voulais exprimer l’idée paradoxale que l’on se sent enfermé dans la maison et libre dans le zoo. Et d’ailleurs, on n’y voit quasiment aucun animal en cage. »

- : « La lumière joue un rôle très important dans ce film. Quel était votre objectif ? »

C. T. : « La maison est sombre au début. Nous avons fermé les rideaux pour éviter que la lumière - comme les sons d’oiseaux - n’entre. La lumière arrive ensuite progressivement jusqu’à la dernière séquence qu’Aurélien Devaux, le chef opérateur, a éclairé de manière non réaliste en jouant la surexposition, comme si le soleil venait de partout en même temps. Pareillement, au début du film, Karin Viard est habillée de façon triste, avec des cols fermés. Peu à peu, ses vêtements gagnent en couleur et ses chemisiers s’ouvrent. À tous les postes, nous sommes passés de l’ombre à la lumière. »

- : « On sent que la mise en scène a été extrêmement pensée et travaillée. Comment avez-vous procédé ? »

C. T. : « Trois ou quatre mois avant la préparation du film, je me suis isolée pour faire un story-board très détaillé avec chaque plan, chaque angle, chaque mouvement de caméra. Ensuite, au fur et à mesure que l’on trouvait les décors, je retravaillais le story-board en fonction des nouvelles contraintes. Je dessine très mal, mais ce gros travail m’a permis de me sentir libre pendant tournage et de bien dormir la nuit ! Je savais exactement ce que je voulais même si je me permettais de temps en temps de sortir de ce que j’avais prévu... C’était rassurant et enrichissant pour tout le monde. »

- : « Pour la musique aussi, vous aviez une idée très précise ? »

C. T. : « Là, c’est plus compliqué, car je ne suis pas musicienne du tout. Il y avait évidemment les chansons de Jane Birkin. Mais pour le reste, c’est Eric Neveux qui a composé la musique. Avec Dorian, le monteur, nous avons collé des musiques témoins qui m’ont servie ensuite de base pour communiquer avec le compositeur. Ainsi, il a mieux compris mes envies. »

- : « Ce qui est touchant, c’est la voix-off de Lulu. Une parole très libre, mûre, très critique envers sa mère, violente parfois et pleine d’amour aussi. »

C. T. : « Je pense que c’est davantage moi qui parle à travers cette voix. Ainsi, Lulu est plus mature dans cette voix-off que dans la vie. Elle a davantage de distance aussi. Aujourd’hui, j’ai du recul sur ce que j’étais à l’adolescence et je le mets au présent dans le film. Cette distanciation volontaire apporte une ironie qui là encore rend le drame supportable. »

- : « Pendant tout le film, la mère n’existe qu’au travers du point de vue de sa fille. Et d’ailleurs, on ne la voit pratiquement qu’en compagnie de Lulu ou vue par Lulu. A la fin, dans une longue scène, Juliette descend seule les escaliers de la maison pour rejoindre sa fille dans le jardin. Tout un symbole ? »

C. T. : « Quand dans la troisième partie, Lulu ramène Jacques à sa mère, elle referme la porte sur le couple et sourit pour la première fois face caméra. Dès lors, Juliette et Lulu existent indépendamment l’une de l’autre. Et à la fin du film, le rapport s’inverse : la mère décide d’aller à la rencontre de sa fille. Quand elle la prend dans ses bras, Lulu retrouve enfin sa juste place, celle de l’enfant. Elle a gagné. Comme dit la voix-off, elle peut devenir Lucille. »


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Fiche technique
Réalisation : Carine Tardieu
Scénario et dialogues : Carine Tardieu et Michel Leclerc
Musique originale : Eric Neveux
Directeur de la photo : Aurélien Devaux
Chef monteur : Dorian Rigal-Ansous
Chef décorateur : Yves Fournier
Son : Frédéric de Ravignan
Thomas Desjonqueres
Thomas Gauder
Casting : Sylvie Peyrucq A.R.D.A
1ère assistante réalisatrice : Isabelle Henry
Cadreur : Rodolphe Lauga
Scripte : Isabelle Le Grix
Chef costumière : Anne Schotte
Chef maquilleuse : Corinne Maillard
Chef coiffeur : Dominic Perot
Effets spéciaux numériques : Mac Guff Ligne (Jacques Bled)
Effets spéciaux mécaniques : Georges Demetreau – Sfx Evolution
Photographe de plateau : Jean-Claude Lother
Producteur délégué : Christophe Rossignon
Producteur associé : Philip Boëffard
Productrice exécutive : Eve Machuel
Directeur de production : Jean-Philippe Avenel
Directeur de post-production : Julien Azoulay
Distribution salles France : Ugc Distribution
Ventes internationales : Ugc International
Editions vidéo : Ugc Vidéo
Affi che et artwork : Foao
Film annonce et promoreel : SoniaToutCourt
Une coproduction : Nord-Ouest Production, Ugc Images, France 2 Cinéma - Rhône-Alpes Cinéma - M6 Films
Avec la participation de : la Région Rhônes-Alpes, du C.N.C, de Canal +, Ciné-cinéma, France 2, M6
Avec le soutien de : la Région Ile-de-France et le programme Média Plus de la communauté européenne
En association avec : Cofi nova 3 et Sofi cinéma 2 et 3
Bande originale du film disponible chez une division de Emi Music France
Nord-Ouest Production est membre d’Unifrance
Les émissions de gaz carbonique liées à la production du film ont été compensées par le projet Action Carbone

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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de



remerciements à
Séverine Garrido et Emmanuel Leroux
logos, textes & photos © www.ugcdistribution.fr

Publié dans PRÉSENTATIONS

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