• 7h58 ce samedi-là

Publié le par 67-cine.gi-2007













7h58 ce samedi-là thriller de Sidney Lumet






avec :
Philip Seymour Hoffman, Ethan Hawke, Albert Finney, Marisa Tomei, Aleksa Palladino, Michael Shannon, Amy Ryan, Sarah Livingston, Brian F. O'Byrne, Rosemary Harris, Blaine Horton, Arija Bareikis, Leonardo Cimino, Lee Wilkof, Damon Gupton, Adrian Martinez, Patrick G. Burns, Alice Spivak, Natalie Gold, Keith Davis, Mateo Gomez, Myra Lucretia Taylor, Chris Chalk, Sakina Jaffrey, John Knox, James Lally, Jordan Gelber, Megan Byrne, Marcia Jean Kurtz, Guy A. Fortt, Meredith Patterson, Tom Zolandz, Paul Butler, Anita Sklar, Josh Mowery, Diane Bradley, Richard K. Lublin, John Cenatiempo, Bob Colletti et Keith Siglinger


durée : 1h56
sortie le 26 septembre 2007

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Synopsis
Ce samedi matin-là, dans la banlieue de new york, tout semble normal dans la vie des Hanson.
Alors que Charles, le père, passe un test de conduite, sa femme nanette ouvre la bijouterie familiale.
Leur fils aîné, Andy, s'inquiète pour le contrôle fiscal qui débute lundi.
Et comme d'habitude, Hank, son frère cadet, se noie dans ses problèmes d'argent.
Mais à 7h58, ce samedi-là, tout va basculer dans la vie des Hanson.


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Nouveau long-métrage de Sidney Lumet, 7h58 ce samedi-là est le premier scénario écrit par Kelly Masterson.
Michael Cerenzie développait le projet depuis cinq ans avec ses partenaires producteurs Brian Linse et William Gilmore quand il osa adresser le scénario à l’agent de Sidney Lumet, Jeff Berg. Il fallait en effet oser sauter le pas pour approcher un cinéaste tel que Lumet et le jeune producteur l’a fait tant il était convaincu que ce script était pour le réalisateur. Le scénario était extrêmement bien écrit, avec une structure narrative intéressante et des personnages forts. Pour Michael Cerenzie, l’enjeu était important car même si sa conviction était forte, il n’avait ni financement ni cast confirmé. Son intuition était bonne puisqu’un matin, à neuf heures, c’est Sidney Lumet lui-même qui a appelé pour dire tout le bien qu’il avait pensé du scénario : J’ai trouvé que c’était une histoire formidable, surprenante de page en page. J’étais ravi … Cupidité, culpabilité, trahison et vengeance, tout y était. J’ai pensé à quelques modifications et comme c’était plus facile, plus rapide et probablement moins cher, j’ai préféré les faire moi-même.

L’histoire
Il n’y a pas si longtemps, une histoire comme celle des Hanson arrivait rarement. Malheureusement, avec les pressions économiques, la prolifération des armes et les autres facteurs de société, des situations comme celle-ci sont devenues assez courantes. Les victimes ne sont plus seulement celles qui sont impliquées ; les voisinages sont marqués par les contrecoups du crime. C’est un scénario fort, noir et captivant. dit Bill Gilmore. C’est aussi la tragédie familiale suprême.
Quand Brian Linse a lu le scénario, le plus intriguant pour lui était de constater que les personnages font presque en toute occasion le pire choix possible, malgré des motivations normales que nous pouvons tous comprendre.
Je ne pense pas qu’il y ait dans cette histoire quoi que ce soit d’incroyable, dans sa folie et dans les voies illogiques qu’elle emprunte, ajoute Michael Cerenzie.
Andy et Hank veulent des vies confortables. Si Hank est constamment confronté à des ennuis d’argent,Andy a peut-être davantage de problèmes. Outre son besoin de réussite sociale et professionnelle, il a aussi un mariage qui bat de l’aile. Leurs souhaits sont assez ordinaires mais leurs choix des moyens de les réaliser vont provoquer une série d’évènements épouvantables. Et une fois que le premier pas est fait, il n’y a plus moyen de revenir en arrière.
Sidney Lumet a également vu dans ce scénario l’histoire à la fois classique, compliquée et passionnante d’une famille, ainsi que l’opportunité d’un vrai bon mélodrame avec son lot de blessures et d’affronts que vous gardez pour vous pendant cinq ou dix ans voire une vie entière … .


Mélodrame ou thriller dramatique ?
Il y a eu beaucoup de discussions sur le genre du film, puisque le réalisateur et les producteurs commencèrent par parler de la nature de l’histoire, des personnages et de l’action. Une histoire comme celle-là pouvait facilement être considérée comme un thriller dramatique, un terme des plus communs pour le marketing cinématographique et le public d’aujourd’hui. Appeler un film mélodrame est propre à un homme tel que Lumet, qui voit le film dans des termes plus classiques : Le mélodrame a une portée très large. Ce qu’il demande de vous, c’est de faire taire l’incrédulité pour des circonstances de plus en plus monstrueuses.
Lors de leur tout premier rendez-vous, Michael Cerenzie et Sidney Lumet se sont retrouvés à débattre sur ce point, Cerenzie défendant le thriller dramatique et Lumet expliquant le sens du mélodrame. La discussion a duré pendant plus de 40 minutes pendant lesquelles Cerenzie, comprenant l’ironie d’argumenter avec l’homme qui avait fait Serpico, Un Après-midi de chien, Network main basse sur la télévision, Le verdict, Le Crime de l’Orient Express et Douze Hommes en Colère, pour n’en nommer que quelques uns, s’est tout à coup rassis et s’est mis à rire. Il allait céder quand Lumet lui a dit : Ne vous arrêtez pas. Continuez de défendre votre point de vue.
Le cinéaste a sa propre conception du mélodrame : Si vous travaillez su un drame bien fait, l’histoire doit réellement sortir des personnages. Ici, nous avons deux frères qui s’attirent eux-mêmes les pires ennuis.
A partir de là, nous pouvions construire la progression dramatique de l’histoire.
Les mélodrames sont vraiment remarquables quand l’écriture ou la réalisation, aidés par le talent des acteurs, peuvent représenter l’histoire de ces personnages sans jamais avoir à en dire davantage sur eux, ajoute Lumet.
Pour Brian Linse, il n’est pas si simple de classer le genre du film : C’est difficile parce que le film repose sur une combinaison de structure narrative complexe. Le film est raconté à travers des tranches chronologiques dont la perspective change constamment. Le public apprend des choses sur les gens dont les vies sont jouées devant ses yeux au moment où eux-mêmes les apprennent. L’action déclenche des réponses, l’intensité du drame dans lequel ils se trouvent les obligeant à agir de façons qui les surprennent et les horrifient eux-mêmes. C’est seulement à la dernière image que nous,comme eux, comprenons enfin la nature de chaque membre de cette famille désespérée et finalement désespérante.
Enfin, Michael Cerenzie aime à souligner qu’il n’y a pas de ‘héros’ dans 7h58, ce samedi-là : Les circonstances et les situations font ressortir le pire de chaque membre de cette famille, et il est nous donc difficile de les aimer. Mais nous savons qui ils sont et nous pouvons quand même nous identifier à eux et à ce qu’ils affrontent. Leurs défauts ne nous sont pas si étrangers après tout…


Les acteurs
Comme bien souvent aujourd’hui, le projet dépendait avant tout beaucoup du choix des acteurs dit William Gilmore. Ce qui a finalement lancé la production, c’est quand nous avons eu confirmation de l’engagement de Philip Seymour Hoffman.
Le premier nom à être sorti de nos bouches à tous les deux était le sien, raconte le producteur Michael Cerenzie à propos de ses premières discussions avec Sidney Lumet. Je pense que ce fut là l’élément qui a confirmé que nous étions bien d’accord pour faire le même film. Sidney en parle d’ailleurs dans son livre (Making Movies), si vous n’êtes pas en train de faire le même film, il faut laisser tomber.
Reconnaissant le génie du réalisateur dans le choix de ses acteurs, les producteurs étaient en accord total avec lui.
A première lecture, l’inverse du choix de Lumet est le plus évident en termes de distribution des rôles des frères : Ethan Hawke dans le rôle d’Andy, Philip Seymour Hoffman dans celui de Hank. Effectivement,ces acteurs auraient très bien pu jouer ces rôles. Lumet a préféré prendre l’autre direction.
Philip aurait facilement pu jouer le rôle de Hank explique Cerenzie. Après leur rencontre, je pense que Sidney et lui ont tous les deux senti que le rôle d’Andy serait encore mieux pour Philip. La raison pour laquelle ça marche pour lui et Ethan, Marisa, Albert et tous les acteurs, c’est qu’ils sont tous faits du même bois. Ils viennent tous du théâtre et ils y ont tous passé beaucoup de temps. Ce sont des acteurs qui travaillent dur et qui restent des artisans.
Sidney a choisi tout le monde jusqu’aux figurants. Il prend tout en main. Ellen Lewis a certes fait un travail fantastique pour distribuer les rôles du film mais à la fin de la journée, tout passait par lui raconte Cerenzie. Sidney disait qu’en lisant le script il avait quasiment la distribution en tête. C’était littéralement gravé dans son esprit.
Pour Sidney Lumet, Philip Seymour Hoffman est aujourd’hui l’un des meilleurs acteurs aux Etats-Unis. Marisa Tomei est un trésor. Il n’y a pas deux prises qui soient pareilles avec elle et toutes sont vraies. Ethan Hawke est véritablement un acteur qui travaille ses rôles. Quant à Albert Finney, c’était très émouvant pour nous deux de travailler de nouveau ensemble. Il est resté toujours aussi humble, à la fois modeste, respectueux du travail des autres, et très généreux.

Répétitions
Comme au théâtre, Sidney Lumet commence tous ses films par des répétitions. C’est un processus intense de deux semaines de lectures, discussions et ébauches de jeu enregistrées. Le mobilier et les accessoires sont amenés sur le plateau pour aider les acteurs.
C’est un vrai privilège d’être dans les parages pendant les répétitions d’un film de Sidney Lumet et de l’observer travailler avec les acteurs raconte le premier assistant réalisateur, Joe Reidy. C’est comme s’il avait commencé la production et qu’il était déjà dans le rythme du tournage. Rien d’autre ne peut interférer avec ça. Ce temps est sacré pour lui, et c’est vraiment la clé de son fonctionnement. Il donne le ton depuis le début et permet aux acteurs d’être concentrés mais aussi détendus.

Le tournage
7h58 ce samedi-là s’est tourné pendant l’été 2006. La température est montée jusqu’à 38° sur les scènes d’extérieur. Les acteurs et les techniciens chancelaient de chaleur alors que Sidney Lumet, comme à son habitude, restait debout à côté de la caméra en faisant la loi.
Le tournage a commencé à New York puis s’est poursuivi à Bayside, dans le Queens,à White Plains,Yonkers et dans des bureaux de Manhattan, avant de se terminer aux studios Hell Gate d’Astoria, dans le Queens, avec quelques jours d’avance.
Je ne pense pas que vous receviez des prix parce que vous êtes en avance sur le planning.Vous êtes primé parce que vous faites de bons films. Et Sidney est capable de faire un très bon film en prenant de l’avance sur le planning … souligne le premier assistant réalisateur, Joe Reidy.


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Fiche technique
Réalisé par : Sidney Lumet
Ecrit par  : Kelly Masterson
Produit par : Michael Cerenzie, Brian Linse, Paul Parmar et William s. Gilmore
Directeur de la photographie : Ron Fortunato, A.S.C.
Chef décorateur : Christopher Nowak
Monteur : Tom Swartwout
Création des costumes  : Tina Nigro
Musique : Carter Burwell
Casting  : Ellen Lewis
Premier assistant réalisateur : Joseph Reidy
Directeur artistique : Wing Lee
Décoratrice de plateau : Diane Lederman
Mixeur son : Chris Newman
Photos : Will Hart
Visuel affiche : Jeff
Conception graphique : Ydéo
Producteurs exécutifs : David Bergstein et Jane Barclay
Producteurs exécutifs : Hannah Leader et Eli Klein
Producteurs exécutifs : Sam Zaharis, Belle Avery, Jeffry Melnick et J.J. Hoffman
Co-producteurs exécutifs : Guy Pham et Joel Corenman
Co-producteur : Jeff G. Waxman
Co-producteur : Austin Chick
Production déléguée : Carol Cuddy

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présentation réalisée avec l'aimable autorisation de


remerciements à Camille Moreau
logos, textes & photos © 2007 Capitol Films Limited
photos © Will Hart

Publié dans PRÉSENTATIONS

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