• Les oubliées de Juàrez

Publié le par 67-cine.gi-2007













Les oubliées de Juàrez thriller de Gregory Nava







avec :
Jennifer Lopez, Antonio Banderas, Sonia Braga, Maya Zapata, Martin Sheen, Rene Rivera, Kate Del Castillo, Randall Batinkoff, Karolinah Villarreal, Bob Morrisey et Julio Cesar Cedillo


durée : 1h53
sortie le 25 avril 2007

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Synopsis
Une journaliste enquête sur une série de meurtres commis aux abords d'usines  aux Etats-Unis situées à la frontière de Juarez et d'El Paso. Entre les intérêts américains, les pot de vins et la collusion des notables mexicains locaux, les pistes vont s'avérer dangereuses pour la journaliste téméraire…


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Tiré d'une histoire vraie
Ciudad Juarez, la ville qui tue des femmes Extrait du site Internet : www.lacitedesmortes.net, site du livre La ville qui tue les femmes: Enquête à Ciudad Juarez (éditions Hachette Littérature) de Marc Fernandez et Jean Christophe Rampal ; et des documents publiés par Amnesty International : http://web.amnesty.org/library/fra-mex/index
Plus de 400 femmes assassinées, la plupart dans des conditions particulièrement atroces, et au moins 500 disparues, à Ciudad Juarez depuis 1993. Les chiffres varient selon les interlocuteurs : police locale ou fédérale , familles des victimes, juges, avocats, Ong ou experts. Une seule certitude : c'est le fait divers le plus sanglant de l'histoire récente et le scandale judiciaire le plus étonnant. Car  presque quinze ans après le meurtre de la première victime, retrouvée nue dans le désert qui sépare les Etats-Unis du Mexique, les autorités ne peuvent toujours pas désigner les responsables du massacre ni donner une explication convaincante à la tragédie.
Présentés à l'opinion publique comme  principaux responsables , 18 suspects ont été arrêtés et une dizaine condamnés. Les assassinats n'ont pourtant pas cessé . En 2005, vint-huit femmes ont été tuées .
La Cité des Mortes, la quatrième ville du pays, se situe sur la frontière avec les Etats-Unis, en face de sa jumelle américaine d'El Paso. Elle compte 1,5 millions d'habitants. Une ville hors normes : elle est le bastion de l'un des plus importants cartels de la drogue d'Amérique Latine et l'un des points frontaliers les plus transités de la planète. Chaque année, 55 millions de personnes, de voitures et de camions passent la Linea qui sépare le Mexique du Texas et Ciudad Juarez d'El Paso.
Environ 150 000 par jour. Un trafic quasi impossible à contrôler. 300 tonnes de cocaïne colombienne environ pénètrent chaque année aux Etats-Unis. Le tiers passerait par ici. La présence des narcos est palpable dans la ville. Villas  de millionnaires retranchées dans de nouveaux quartiers résidentiels, discothèques rappelant les grandes années de la narco-architecture à Medellin où la  drogue circule librement, centres de paris sportifs servant au blanchiment d'argent, 4x4 aux vitres fumées et sans plaques d'immatriculation,… Et partout des hommes armés.
Ciudad Juarez héberge en outre des centaines de milliers de travailleurs employés dans 250 maquiladoras, installées aux limites du désert. Ces usines d'assemblage délocalisées nord-américaines, asiatiques et européennes appartiennent à Ford, Chrysler, Thomson, General Electric, Siemens, Valeo ou Electrolux. L'installation en masse des ces entreprises étrangères au début des années 90 (elles ont réalisé un chiffre d'affaires de 60 milliards de dollars) l'a transformée en un pôle industriel et commercial important. Conséquence immédiate : une arrivée massive de travailleurs, attirés par la possibilité de trouver un emploi, même si celui-ci est mal rémunéré (environ 6 dollars par jours).


80% de la population de la ville vient de l'intérieur du Mexique. La majorité de ces migrants sont des femmes jeunes, peu spécialisées, corvéables à merci. Métisses pour la plupart, mais aussi indiennes originaires des états réservoirs de chômage du sud du pays : Oaxaca, Guerrero, Michoacan, entassées dans les bidonvilles qui cernent la ville, le plus souvent collés à la frontière américaine.
Amnesty International dénonce depuis 2002 ces crimes et disparitions. En 2003, sous la pression internationale, le gouvernement fédéral a ordonné un réexamen de tous les dossiers en sa possession (379 depuis 1993). Les conclusions mettent en évidence l'implication de 177 agents de l'Etat pour des actes de négligence et d'omission lors des enquêtes. Ceux-ci n'ont jamais eu à rendre de compte. Sur les 24 dossiers traités directement par le bureau du Procureur général, 14 ont été clos en juillet 2006 en raison, soi-disant, de manque d'éléments. Les familles des victimes, qui ont un temps réussi à obtenir des informations n'ont pas été tenues au courant de ces dernières décisions. Le manque de transparence, de coordination et d'obligation de rendre des comptes entre les autorités municipales, étatiques et fédérales doit être résolu pour que les femmes et les jeunes filles de cette ville puissent vivre sans craindre la violence. Les auteurs des crimes de Juarez sont sans doute multiples et présentent à l'évidence des profils différents, qui rendent compte de la profonde complexité et perversité de la ville. Les meurtres n'ont pu se multiplier qu'en raison de l'impunité qui règne là-bas.
Le principal responsable  dans l'affaire reste peut-être la ville elle-même.

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Notes de production
Une jeune journaliste ambitieuse débarque dans une petite ville du Mexique pour enquêter sur des meurtres en série. Elle va découvrir bien davantage que le scoop qu'elle espérait et le danger va la mener bien plus loin qu'elle ne l'aurait imaginé, à la poursuite de la justice et de la vérité qui pourra peut-être sauver d'innocentes jeunes femmes…
Depuis qu'il a découvert un véritable fait divers, l'idée de Les oubliées de Juàrez a mûri dans la tête de Gregory Nava, scénariste, réalisateur et producteur du film. Avec Barbara Martinez Jitner, sa collaboratrice de longue date, il a commencé à s'intéresser aux informations provenant de Juarez, au Mexique, de l'autre côté du Rio Grande, en face d'El Paso, au Texas. Les corps de plusieurs jeunes femmes avaient été retrouvés dans le désert à proximité de la ville. Elles avaient été violées, assassinées puis sommairement enterrées.


Ces meurtres sont perpétrés depuis des années, mais les médias américains n'ont commencé que récemment à s'intéresser à ces disparitions qui continuent d'avoir lieu, en partie à cause de l'immobilisme des autorités et de l'impunité qui règne. Ces assassinats semblent suivre un schéma commun :  la plupart des victimes sont toutes des employées de maquiladoras,  ces usines qui ont poussé comme des champignons après la signature de l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena). Il s'agit de jeunes femmes issues de familles pauvres qui aident leurs parents à survivre dans les taudis de Juarez en acceptant des emplois sous rémunérés et sans perspective d'avenir. Les victimes sont habituellement agressées en rentrant chez elles dans un des bus affectés au transport des ouvriers. Certains de ces bus circulent tard la nuit et s'arrêtent dans des endroits réputés mal famés.
L'idée de Gregory Nava était de raconter une histoire simple, construite à partir des témoignages des mères et des proches des femmes assassinées ainsi qu'en s'appuyant sur les rapports officiels et la presse. Il a commencé à raconter l'histoire d'Eva, une femme célibataire qui survit à une tentative d'assassinat et dont l'objectif devient désormais de faire traduire son agresseur en justice.
Elle est aidée en cela par une journaliste d'investigation, qui ne cherche au départ qu'à exploiter un sujet, mais se trouve rapidement impliquée personnellement et emportée dans une intrigue qui la dépasse. Les coupables n'ayant pas été identifiés, de nombreuses personnes sont suspectées : depuis le fils d'une puissante famille, jusqu'à un chauffeur de bus. Gregory Nava a décidé de combiner plusieurs théories, mais il s'est concentré sur le personnage d'Aris pour le désigner comme meurtrier. Ce beau brun ténébreux, issu de la classe dominante de Juarez, semble pratiquer le viol et le meurtre juste par jeu. Il bénéficie de la complicité d'un chauffeur de bus.
Dès le début, Nava envisageait de proposer le rôle de Lauren Adrian à l'une de ses meilleures amies : Jennifer Lopez. Il voulait une femme aussi décidée qu'humaine, associant une vraie capacité d'action à une authentique vulnérabilité. L'actrice a été tellement enthousiasmée par le projet qu'elle s'est engagée à la fois comme actrice et comme productrice. Elle a ressenti le besoin de s'impliquer dans ce récit et de faire connaître l'inacceptable destin de ces femmes. Une fois cet accord obtenu, Nava s'est associé à Simon Fields, qui gère Nuyorican Productions (la société de Jennifer Lopez), dans le but de commencer le travail de préproduction.
Pour le rôle de Diaz, le rédacteur en chef du journal El Sol de Juarez, Nava avait besoin du charisme d'Antonio Banderas. Lauren fait appel à Diaz pour l'aider à mener son enquête. L'attirance qu'ils éprouvent l'un pour l'autre est manifeste, et les risques qu'ils prennent ensemble dans leur investigation ne font que raviver la flamme de leurs sentiments. Mais Diaz est à présent marié à Elena, avec laquelle il a deux enfants. Cette passion interdite est d'autant plus présente qu'ils font tout ce qu'ils peuvent pour étouffer leurs sentiments réciproques.
La distribution de Les oubliées de Juàrez est complétée par d'autres fidèles de Nava. Sonia Braga, qui avait travaillé auparavant avec Nava dans la série American Family sur la chaîne Pbs, joue le rôle de Teresa, une femme bienveillante de la bonne société de Juarez. Kate Del Castillo, star mexicaine qui jouait également dans American Family, incarne Elena, la femme de Diaz. Maya Zapata, qui joue Eva, avait aussi travaillé avec Nava dans American Family, et Zaide Sylvia Gutierrez, qui interprète la mère de Eva, Lourdes, a joué dans le premier film de Nava, El norte, nommé aux Oscars.
Les oubliées de Juàrez a été entièrement tourné en décors naturels, près d'Albuquerque, au Nouveau Mexique, au cours des mois de juin et juillet 2005, et à Mexicali, au Mexique, en août et septembre 2005.


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Fiche technique
Réalisateur et scénariste : Gregory Nava
Producteurs : Gregory Nava et Simon Fields
Coproductrice et réalisatrice 2e équipe : Barbara Martinez Jitner
Directeur de la photographie : Rey Villalobos
Chef décorateur : Miguel Angel « Dode » Alvarez
Chef monteur : Pedraic McKinley
Chef costumière : Elisabetta Beraldo
Superviseur de la musique : Randy Spendlove

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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de


remerciements à
Olivier Lebraud
logos, textes & photos © www.snd-films.com

Publié dans PRÉSENTATIONS

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