Dark horse
Dark horse comédie dramatique de Dagur Kári
avec :
Jakob Cedergren, Tilly Scott Pedersen, Nicolas Bro, Morten Suurballe, Nicolaj Kopernikus, Bodil Jørgensen, Anders Hove, Kristian Halken, Michelle Bjørn-Andersen et Asta Esper Andersen
durée : 1h46
sortie le 14 mars 2007
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Synopsis
Daniel est un graffitiste qui gagne sa vie en inscrivant sur les murs de Copenhague les déclarations d'amour qu'on lui commande.
Rêveur, il mène une vie quelque peu marginale. Du coup, tout le monde est à ses trousses, du propriétaire de son bungalow à l'administration fiscale, soupçonneuse : en effet, Daniel n'a déclaré que 5 euros en quatre ans. Ses écouteurs de walkman sur les oreilles, il conduit sa voiture, perdu dans sa bulle.
Un jour, il rencontre Francesca (Franc), aussi peu conformiste que lui, et en tombe amoureux. Papy, son meilleur ami, lui aussi amoureux de la jeune fille est l'exact opposé de Daniel : figé dans les principes, Papy rêve de devenir arbitre de football…
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Quelques mots du réalisateur…
Dagur Kári : « J'aime qu'un film soit une succession d'idées plutôt qu'une intrigue linéaire. C'est de cette manière que nous avons travaillé pour écrire le scénario ; nous n'avons pas essayé de trouver une histoire mais nous avons plutôt rassemblé une foule d'idées qui ont progressivement pris forme : c'est ainsi que l'histoire est née. »
L'intrigue : Daniel et Francesca
D. K. : « Nous voulions dépeindre un certain type de jeunes gens souvent rencontrés parmi nos connaissances. Ces jeunes vivent sans assumer leurs responsabilités, n'ont pas de repères dans la société et sont incapables de s'adapter à ses normes. Quoique totalement irresponsables, ils savent pourtant s'impliquer dès lors qu'il s'agit de leur bien-être. On peut se demander pendant combien de temps encore ils pourront refuser d'affronter la réalité pour devenir adultes. Le point de départ du film coïncide avec le moment où ces jeunes décident — ou sont contraints — d'affronter les responsabilités. Daniel et Francesca incarnent ce genre d'individus. »
Le juge et papy
D. K. : « Une autre de nos motivations était de leur opposer un adulte responsable qui décide, de lui-même, de prendre du recul par rapport à la société. Mais pour cela, nous ne voulions pas utiliser des ressorts tels que l'infi délité ou le manque d'argent. Ainsi, les préoccupations du juge sont plutôt d'ordre existentiel, avec les conséquences qu'elles entraînent. Son cheminement douloureux, en contraste avec l'humour du fi lm et les autres personnages, est tout de silence et de discrétion.
De son côté, le personnage de Papy suit le même itinéraire que le juge : il choisit les responsabilités et la morale plutôt que le plaisir. Mais, au fi nal, son univers s'en trouvera également bouleversé. »
Noir et blanc
D. K. : « Nous avons choisi de tourner en noir et blanc. En conséquence, nous avons pris le parti de travailler l'aspect graphique, notamment les cadrages et l'architecture, d'où l'utilisation d'intérieurs aux lignes carrées et dures dans lesquels le corps humain, avec ses formes plus arrondies, a quelque mal à s'adapter. Et c'est justement le sujet du film, ces individus inadaptés à la société à laquelle ils appartiennent ; de sorte qu'ils créent leur propre réalité ou alors s'efforcent de la trouver. Toutes nos références visuelles reposaient soit sur des photos, soit sur des films en Noir et Blanc, c'est pourquoi, il nous a semblé tout naturel de tourner en N & B.
Par sa forme, le film est une sorte d'hommage aux années 60, époque d'innocence où le langage cinématographique, débordant de vitalité et de nonchalance, possédait un véritable style.
Nous n'avons pas cherché à recréer un univers réaliste mais plutôt à imaginer un monde qui reflète à la fois la modernité et la nostalgie. L'utilisation du N & B nous offrait cette possibilité.
Nous avons centré l'histoire autour du personnage principal de Daniel, jeune homme vivant en marge de la société. Si les autres évoluent dans la réalité, lui appartient au monde du rêve. Et d'ailleurs, la science ne nous enseigne-t-elle pas que nous rêvons en noir et blanc ?
Notre but était de concevoir un film inventif et plein d'énergie, en utilisant tous les moyens à notre disposition afin de ne pas rester prisonniers de l'intrigue et de la structure du film et, tout en privilégiant la dimension humaine, de retrouver le plaisir enfantin de raconter une histoire. »
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Fiche technique
Réalisation : Dagur Kári
Scénario : Dagur Kári et Rune Schjøtt
Assistant réalisateur : Peter Harton
Directeur de la photographie : Manuel Alberto Claro
Montage : Daniel Dencik
Son : Pétur Einarsson
Musique : Slowblow
Directeur artistique : Gunnar Palsson
Costumes : Rikke Rosbaek
Production : Nimbus Film
Producteurs : Birgitte Skov et Morten Kaufmann
Producteurs exécutifs : Bo Ehrhardt et Birgitte Hald
Coproduction : Zentropa Entertainments, Zik Zak Filmworks Ehf et Dr Tv-Drama (Danish Broadcasting Corporation)
Coproducteurs : Skúli Fr. Malmquist et Thórir Snaer Sigurjónsson
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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de
remerciements à Yvette Trives et Denis Corréard
logos, textes & photos © www.epicentrefilms.com