• L’île aux trésors

Publié le par 67-cine.gi-2007













L’île aux trésors aventure de Alain Berbérian




avec :
Gérard Jugnot, Alice Taglioni, Jean-Paul Rouve, Vincent Rottiers, Michael Culkin, Cyrille Eldin, Chiké Okonkwo, Stéphane Metzger, John Rado, Varga Tamàs et François Levantal


durée : 1h40
sortie le 31 janvier 2007

***

Synopsis
Un trésor enfoui sur un îlot des Antilles.
Un pirate sans jambe droite, sans bateau, traître et sanguinaire et sans la carte du trésor.
Une baronne flambeuse, sans scrupules, mante religieuse, sans le sou, mais avec un bateau.
Un jeune homme sans peur et sans cervelle, mais avec la carte du trésor gravée quelque part dans sa mémoire défaillante.
Un médecin boit-sans-soif, spécialiste providentiel des mémoires défaillantes et autres amnésies atypiques...
C’est cette équipe de rêve qui lève l’ancre un matin de l’an de grâce mille sept cent et quelques, direction l’île aux trésors et ses criques de sable rose.


***

Entretien avec Alain Berbérian
- : « Comment avez-vous réagi lorsqu’on vous a proposé de réaliser L’île aux trésors ? »

Alain Berbérian : « C’est un cadeau d’avoir à traiter d’un univers qui soit totalement différent de la réalité. J’ai toujours été un grand admirateur de Les révoltés du Bounty avec Marlon Brando.
La comédie d’aventures est un genre peu développé en France...
Il n’était pas du tout question de rivaliser avec les Américains. L’idée était simplement d’avoir un bon scénario et de le traiter de manière raisonnable. Mais le plus important, c’était les comédiens. Il fallait des acteurs qui portent le film. Jugnot dans le personnage du pirate était évident. Et j’avais vu plusieurs films avec Alice, je la trouvais toujours très juste. Pour moi, Alice incarne le glamour. J’ai eu beaucoup de plaisir à la filmer, tout comme Caterina Murino dans
L’enquête corse. »

- : « Quand vous êtes arrivé sur le projet, le scénario était déjà écrit ? »

A. B. : « Non. J’avais lu un traitement qui m’avait plu parce qu’il allait plus loin que ce qu’on a l’habitude d’offrir dans les comédies familiales. Il y avait un côté anglais qui me plaisait énormément et auquel on ne pouvait échapper puisque tout est basé sur l’oeuvre de Robert Stevenson. Et puis, j’aimais beaucoup le cynisme des personnages. »

- : « Que raconte L’île aux trésors ? »

A. B. : « Gérard a trouvé la bonne formule en disant que c’est un film d’enfants pour adultes. C’est une version très irrévérencieuse de l’oeuvre de Stevenson ! Nous avons vraiment fait quelque chose de très original... Il y a un parler très français, un look très anglais et j’en suis très fier. Contrairement au cinéma américain, il n’y a pas les méchants et les gentils. Là, tout le monde est méchant ! Et puis, plusieurs thèmes sont abordés comme le cannibalisme, l’homosexualité, le cynisme... Mais le résultat reste très familial et c’est d’ailleurs la force du film. »

- : « Vous avez tourné en Thaïlande, en Hongrie et en Angleterre. C’était compliqué ? »

A. B. : « Cela aurait pu être le tournage le plus compliqué de ma vie et, en fait, c’était le plus simple et le plus réjouissant. Quand vous avez de bons assistants, tout devient très simple. Et quand vous avez des comédiens enthousiastes, peu importe qu’il y ait la chaleur ou l’humidité, seul le plaisir compte... »

- : « Par exemple, comment avez-vous fait pour le bateau des pirates ? »

A. B. : « Nous avons eu deux bateaux. Un qui existe à Charlestown, en Angleterre, dont nous nous sommes inspirés et un que nous avons fait construire en Thaïlande. C’était le même bateau, mais plus grand ; nous l’avons utilisé pour toutes les scènes de comédie. »


- : « Il y a eu une énorme préparation... »

A. B. : « Oui, mais une préparation intelligente. Il fallait anticiper à l’avance tous les problèmes qu’on pouvait avoir sur le tournage. Et il n’y a eu aucun problème alors que tout semblait compliqué avec trois pays et trois équipes différentes... À chaque fois, il fallait que l’équipe s’adapte à nous et non l’inverse. Tout s’est très bien passé. »

- : « Comment avez-vous fait pour tourner en mer alors que vous êtes sensible au mal de mer ? »

A. B. : « En Angleterre, j’avais oublié de prendre ma pilule un jour de mer calme et cela a été le pire jour de ma vie ! Franchement, je remercie les comédiens parce qu’il y a eu un moment où j’étais incapable de diriger quoi que ce soit... »

- : « Y a-t-il eu un gros travail de post-production ? »

A. B. : « Oui, mais je suis très content parce qu’on ne voit pas les effets spéciaux. Pour la première fois, j’ai fait un étalonnage numérique et ça change tout ! Je ne ferai plus d’étalonnage traditionnel... Mais, à la base, nous avions déjà une belle image grâce à Vilko Filac, le chef opérateur. »

- : « Avant le film, vous ne connaissiez ni Gérard Jugnot, ni Alice Taglioni... »

A. B. : « Mais c’est très excitant de tourner avec des comédiens que l’on ne connaît pas ! On les imagine facilement dans le film et on sait qu’on va pouvoir les aider à faire ressortir ce qu’il y a de mieux en eux dans cet univers spécifique. En plus, ils étaient tous très enthousiastes à l’idée de faire ce film. »

- : « Gérard Jugnot vous a-t-il conquis ? »

A. B. : « Je suis assez instinctif et je sais à l’avance ce que je peux attendre des gens. C’est vrai qu’en pirate, il ne m’a pas déçu. Il est même allé au-delà de ce que je pouvais imaginer. Et puis, c’est un enfant, il était parfait dans ce rôle ! Ensemble, on a veillé à ce qu’il n’en fasse pas trop. Je pense que son interprétation est jouissive, il sait mettre une limite à son jeu et évite ainsi que le personnage ne soit ridicule. »


- : « Vous ne connaissiez pas non plus Jean-Paul Rouve... »

A. B. : « J’ai vu beaucoup de films avec Jean-Paul et je l’ai trouvé fantastique dans Mais qui a tué Pamela Rose ? où il jouait un flic homo. J’avais très envie de travailler avec lui et j’ai tout fait pour qu’il soit dans le film ! Ce qui est formidable chez lui, c’est qu’il devient le personnage instantanément dès qu’il entend action. »

- : « Pour Gérard Jugnot, Alice lui rappelle Catherine Deneuve dans Le sauvage... Et vous ? »

A. B. : « Peut-être que les cheveux blonds peuvent faire penser à Deneuve... Moi, cela me rappelle plutôt Duel dans le pacifique de John Boorman avec Toshiro Mifune et Lee Marvin qui se font face pendant tout un film sur une île un peu comme la nôtre. »

- : « Parlons de la musique. Comment avez-vous choisi le compositeur ? »

A. B. : « On me disait qu’il fallait un compositeur anglais. J’ai poussé un cri car, pour moi, les compositeurs anglais sont assez nuls... Quelqu’un m’a conseillé de regarder Renaissance et d’écouter la musique. J’ai découvert Nicholas Dodd et j’ai eu un coup de foudre. Ce fut un vrai plaisir de travailler avec lui.
J’ai trouvé le seul compositeur anglais capable de réveiller en moi des émotions !
»

- : « Que souhaitiez-vous comme musique ? »

A. B. : « Je voulais quelque chose de classique mais avec des percussions et ce n’est pas facile de mélanger les deux d’une façon élégante. Nicholas arrive à faire de très belles mélodies tout en ayant cette modernité avec les percussions. Quand il m’a fait écouter le thème principal, j’ai immédiatement adhéré. »

- : « Que retenez-vous de cette aventure ? »

A. B. : « On a beaucoup travaillé, mais on s’est amusé tous les jours ! Il y avait des figurants néo-zélandais, australiens, hongrois, français et tout ce beau monde s’entendait à merveille même s’ils ne parlaient pas la même langue. Tous les gens se sont vraiment donnés à fond. Cela restera un très beau souvenir. »


***

Fiche technique
Réalisation : Alain Berberian
Scénario : Fabrice Roger-Lacan, Fabien Suarez et Sion Marciano
Dialogues : Fabrice Roger-Lacan
Directeur de la photographie : Vilko Filac
Casting : Françoise Ménidrey
1er assistant réalisateur : Nicolas Guy, Afar
Scripte : Valentine Traclet
Chef décorateur : Jean-Jacques Gernolle, Adc
Créatrice des costumes : Martine Rapin
Chef costumière : Annie Thiellement
Maquillage : Sophie Benaiche
Coiffure : Kay Phillips et Cédric Chalmi
Son : Laurent Poirier
Musique : Nicholas Dodd
Chef monteuse : Sylvie Landra
Monteur son : Laurent Kossayan
Mixage : Chris Burdon
Produit par : Jean-Pierre Ramsay-Levi
Directeur de production : Emmanuel Jacquelin
Directrice de production Hongrie : Emese Hunyadi
Directeur de production Angleterre : Andy Rowley
Producteurs exécutifs Angleterre : Christopher Figg, Rob Whitehouse et Richard Eliott Lockhart
Coproducteurs : Jamie Brown et André Szòts
Une coproduction : France - Royaume-Uni - Hongrie
Une production : Fit Production, Studio Eight Production, Asp Kft, Chemin Vert Productions, Malec Production et Tf1 Films Production
Avec la participation de : Canal +
En association avec : Sogecinema 4, Banque Populaire Images 6, Cofimage 17, Cofinova 3 et Arcade Films 2llp
Distribution France : Bac Films
Ventes internationales : Tf1 International
Ventes Vidéo France : Tf1 Vidéo

***


présentation réalisée avec l’aimable autorisation de

remerciements à Mathieu Piazza et Mounia Wissinger
logos, textes & photos © www.bacfilms.com

Publié dans PRÉSENTATIONS

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article