• Cow boy

Publié le par 67-cine.gi-2007













Cow-boy 1h36 comédie de Benoît Mariage







avec :
Benoît Poelvoorde, Gilbert Melki, Francois Damiens, Julie Depardieu, Bouli Lanners, Jean-Marie Barbier, Geneviève Grzelczyk, Christine d’Argenton et la participation d’Olivier Gourmet et de Philippe Nahon

durée : 1h36
sortie le 5 décembre 2007

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Synopsis
Daniel Piron a le blues. Son couple est monotone, ses idéaux se sont envolés, même son travail de journaliste est une farce. La seule idée qui le galvanise encore est de retrouver et de filmer Tony Sacchi, héros révolutionnaire de sa jeunesse. A travers cette aventure, Daniel voudrait réhabiliter le jeune homme ardent et engagé qu’il était. Mais, hélas pour lui, Sacchi est devenu un gigolo cynique. Au bout d’une épopée tragi-comique, Daniel Piron finira-t-il par comprendre qu’il faut assumer ses désillusions pour se retrouver ?


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Entretien avec Benoît Mariage
Romain Cole : Le 5 décembre sortira Cow-boy, portrait doux-amer de la Belgique, du couple et d’un homme en crise. Comment est née l’idée de Cow-boy ?

Benoît Mariage : D’un fait précis : la télévision de service publique belge (R.T.B.F.) a fêté ses cinquante ans il y a quelques années et lors de la soirée de célébration, ils ont rediffusé tous les faits saillants de ce demi-siècle wallon, dont cette prise d’otage qui s’était déroulée le 14 novembre 1980 lorsque j’avais 17 ans. À l’époque, elle avait énormément marqué les esprits. C’était quand-même incroyable pour la Belgique de voir ce type de 21 ans monter dans un bus scolaire en tenue d’Elvis Presley, une winchester à lamain et braquer tout le monde en disant : maintenant on va à la télévision et je vais dénoncer les injustices de ce pays. Ses deux acolytes avaient un aquarium et prétendaient que c’était une bombe, tandis qu’il s’adressait à la foule en dénonçant les écarts de richesse. C’était une image assez forte pour une partie de la jeunesse qui s’est dit : ok, il est un peu barge,mais il est plutôt sympathique et pertinent dans le fond. En février 81, après un an de préventive, Michel Strée est devenu l’icône des groupuscules révolutionnaires belges et s’est fait juger durant un procès d’assises très médiatique où un brillant avocat lui a permis d’être acquitté. En revoyant ces images, je me suis dit que ce type voulait avoir la parole à la télévision et qu’il ne l’avait jamais eue, donc pourquoi ne pas le faire ressurgir des mémoires 25 ans plus tard ?

R. C. : C’est le sujet du film dans le film…

B. M. : Oui, au départ, mon souhait était le même que celui de mon héros. J’ai donc retrouvé Michel Strée, j’ai retrouvé les otages, j’ai filmé leurs interviews…Et puis j’ai compris que ce projet de documentaire était un fantasme car plus personne n’en avait rien à faire. À part un ou deux otages qui se sont dit traumatisés parce qu’il y avait une caméra, c’était, pour moi, un non-évènement. En revanche, ma quête de journaliste était intéressante et je me suis dit que j’allais faire une fiction dessus. Mon expérience pour le magazine Strip-tease* m’ayant offert de réfléchir sur la manipulation et l’instrumentalisation des gens, j’avais également envie d’aborder ce sujet. C’était donc la possibilité de faire une vraie comédie sur quantité de thèmes qui m’intéressaient.

R. C. : Comment Michel Strée a-t-il vécu le fait que vous utilisiez son image tout en détournant son histoire ?

B. M. : Il a compris que c’était une question de dramaturgie. Je lui ai fait lire le scénario en lui précisant bien que ce n’était pas de lui qu’il s’agissait, mais d’un personnage fictionnel : Tony Sacchi. Il m’a juste demandé de mettre un carton avant le générique situant mon intention de bâtir une fiction sur des images d’archives.

R. C. : Comment avez-vous dessiné le personnage de Daniel Piron (Benoît Poelvoorde) ?

B. M. : Je voulais que le type qui cherche à retrouver les protagonistes de cette prise d’otage soit un vrai has-been. Une sorte de journaliste ringard, un peu trotskyste, un peu paumé, comme il y en avait beaucoup à la télé publique belge. J’imaginais donc ce vieux militant,mal à l’aise dans sa vie, qui fait une émission à la con et qui voudrait se réhabiliter en faisant un documentaire. C’était une manière d’élargir le personnage à la crise profonde qu’il traverse. Une sorte de crise de la quarantaine où toutes ses conquêtes extérieures ne le satisfont plus ; crise qui l’incite à partir à la conquête de lui-même. C’est d’ailleurs pour moi le coeur du sujet de Cow-boy


R. C. : Pourquoi avoir choisi de faire de Sacchi (GilbertMelki) un gigolo ?

B. M. : Parce que l’on ne peut pas trouver de pareille désillusion pour un journaliste qui brasse des grandes idées humanistes que de se retrouver face à la pire forme de cynisme et d’égoïsme. C’est un conflit simple et dramaturgique entre un trotskyste ringard et un mec vénal et indifférent. Une opposition qui me permet de retranscrire le chemin parcouru par ma génération : à 17 ans, on voulait faire la révolution, on était alternatif et 30 ans plus tard, on fait le constat amer que toutes les formes d’opposition ont disparu. La société d’aujourd’hui est plus formatée, plus dans le rang. On accepte les choses avec plus de résignation... Tony Sacchi s’inscrit dans cette idée que le monde est pire qu’avant.

R. C. : En même temps, à travers son égocentrisme chronique, on voit très bien que Daniel Piron aussi a épousé son époque.

B. M. : C’est un peu une dénonciation de l’intellectualisme en chambre. Ces penseurs qui parlent de la liberté et de l’humanisme sont souvent repliés sur eux-mêmes. Ce qui est intéressant, c’est justement de faire un personnage assez paradoxal. S’il avait été un vrai généreux, il n’y aurait pas eu de décalage entre sa pensée et son affectivité. Sa véritable souffrance, c’est ça : il veut un monde fraternel et solidaire, mais il n’a pas les outils affectifs pour y tendre. Il a une aigreur qui le rend touchant.

R. C. : Vous avez un regard pessimiste sur les choses ?

B. M. : Non, je dirais plutôt que j’ai un regard ironique. Aujourd’hui, nous sommes dans une société où l’on nous empêche de rire des gens. Or je crois que rire des gens, c’est les aimer deux fois plus. La limite c’est de passer de l’ironie au cynisme. L’ironie implique la bienveillance, le cynisme non.

R. C. : Pourquoi le titre Cow-boy ?

B. M. : Parce qu’un titre, ça doit d’abord accrocher, et associer une winchester et Poelvoorde à ce mot-là, ça a de l’impact. Et puis, ici en Belgique, un cow-boy, c’est un prototype de mâle fonceur qui va au bout de ses idées. Daniel Piron, c’est exactement ça : il trace. C’est le mâle, le macho, le conquérant. Il refuse sa part féminine, sa part intuitive.

R. C. : Dans votre filmographie, les hommes se définissent par leur paternité ou leur absence de paternité…

B. M. : Cela correspond à mon cheminement : j’ai attendu 40 ans avant d’être père, ma compagne m’a quitté justement parce que j’étais terriblement angoissé à l’idée de le devenir. Puis, elle est revenue, nous avons eu un enfant et finalement, je m’aperçois que je n’ai parlé que de ça dans mes trois films. Mes héros sont des hommes avec des carences affectives qui prennent conscience de leur condition. De nos jours, pour les hommes, il y a une idée consensuelle du bonheur : être chef de famille, avoir des enfants, être généreux, faire du bien aux autres. C’est symptomatique d’une société aussi violente que la nôtre. Pour moi, fonder une famille ne signifie pas rentrer dans des diktats de bonheur formaté, mais plutôt lutter contre des peurs, s’élever et grandir. Dans mon cas, le rôle de père était lié à des angoisses profondes contre lesquelles je me suis beaucoup battu. Mais jamais je ne ferai l’apologie de la paternité.

R. C. : Au début du film, Daniel Piron dit une phrase qui résonne pendant tout le film : l’estime de soi commence par l’acceptation de ses échecs.

B. M. : Oui, il la prononce, mais ne la ressent pas. C’était une manière d’annoncer la fin du film dès le début et de mettre en valeur tout le cheminement affectif que doit effectuer Daniel Piron pour enfin vivre ses idées. Cow-boy a été construit autour d’un type qui touche le fond, qui craque et qui, paradoxalement, se retrouve plus près de lui-même qu’il ne l’avait jamais été auparavant. C’est une véritable apologie de l’échec, de la dépression et des larmes. Je crois d’ailleurs que c’est ce qui touche. On se dit que ce mec est en train de tout perdre et, au fur et à mesure, il se retrouve. Je suis assez sensible aux philosophies bouddhistes et orientalistes et je crois qu’apprendre à vivre, c’est apprendre à lâcher prise. C’est ce qui était intéressant à faire pour Benoît Poelvoorde : jouer un type crispé sur l’idée de conquérir, de gagner et finalement, c’est à travers l’échec qu’il va se réaliser le plus. Je crois que c’est très contemporain parce que nous sommes tous emportés dans cette course effrénée et interminable de la réussite. Daniel Piron c’est un Don Quichotte. Il a un élan. Même s’il est maladroit. Il ne trouve pas sa place, il est considéré comme un ringard. Comme Don Quichotte aurait pu l’être.


R. C. : Cow-boy est également un film qui parle de ce que ça implique d’être réalisateur.

B. M. : Oui, autant que Les convoyeurs attendent parlait d’être photographe de presse à l’époque où je l’étais dans un journal régional. Dans le film, Daniel Piron veut faire un documentaire... moi j’en ai fait 12, donc c’est une matière que je connais particulièrement bien, notamment dans ses contradictions. On a beau dire mais le documentaire instrumentalise les gens au profit d’une reconnaissance personnelle. Un chirurgien n’instrumentalise pas le patient à son profit ; il le soigne. Mon expérience à Strip-tease* m’a fait prendre conscience de ce double regard que l’on a sur nos sujets. On est à la fois dans l’empathie, la confidence et, en même temps, on cherche l’émotion sensationnelle, le truc en plus qui va augmenter notre notoriété. C’est un rapport biaisé, car en fait, il n’est jamais sincère.

R. C. : Dans le film, il n’y a aucune culpabilité là-dessus.

B. M. : Non, Daniel Piron s’en moque beaucoup plus que moi d’utiliser les gens pour un film qu’il va signer. Il n’y voit pas clair, d’ailleurs plus le film avance, plus il veut parler du monde et de la fraternité, et plus il s’en exclut. Il est déconnecté. C’est un paradoxe très contemporain. Nous sommes dans un monde de grands discours, de grandes théories, à l’instar du journalisme actuel qui privilégie la compassion, l’apitoiement sur la souffrance, mais de manière feinte et intellectuelle.

R. C. : Est-ce que le cinéma était pour vous une manière de sortir de l’écueil déontologique du documentaire ?

B. M. : Oui, totalement. Dans la fiction, on paie des acteurs et on réinvente tant que l’on veut la réalité. Le simulacre est au coeur de la fabrication. C’est un film comme Le temps des gitans qui m’a donné envie de franchir le pas entre documentaire et fiction, car ce filmest à la fois profondément ancré dans une réalité, une culture et en même temps, Kusturica y inclut une narration, du lyrisme que je trouve splendides.

R. C. : Entre votre premier film (Les convoyeurs attendent) et votre second (L’autre), votre cinéma est devenu plusminimaliste. Cow-boy à l’inverse marque un retour vers un style plus foisonnant.

B. M. : Oui mais celui-ci est une comédie. Il est très verbal et moins visuel. Il a une ambition plus populaire. De par ma nature, je crois que je préfère aller vers du bon cinéma populaire plutôt que du mauvais film d’auteur. Non pas que L’autre soit mauvais, mais il n’allait pas assez loin. Là, j’ai le sentiment que Cow-boy aborde des sujets tout aussi importants en touchant un public plus large.

R. C. : La musique aussi participe à l’ouverture du film, notamment à travers des séquences très pop.

B. M. : Au début, nous étions partis sur des musiques hors de prix des années 80, comme du Neil Young. On voulait vraiment recréer une bande-son qui correspondait à l’époque de la prise d’otages. Puis on s’est rendu compte que ça n’allait pas car la musique devait aussi être la mélodie intérieure de Daniel Piron. Si le film était noyé de vieux tubes, ça devenait atone par rapport au propos. J’ai donc décidé de confier le dvd du film à un musicien que je connais, Saule, en lui demandant de regarder vite et de me dire si cela l’inspirait. Il a fait quelques trucs, notamment la chanson du générique de fin, que j’ai trouvés très touchants. J’avais envie de ça, d’un plaisir, d’un film pas rigide et qui ne se prenne pas trop au sérieux.


R. C. : Vous avez fait jouer Benoît Poelvoorde dans votre premier film, alors qu’il n’était pas une grande star. Aujourd’hui que son statut a changé, quel rapport avez-vous eu sur Cow-boy ?

B. M. : Ce qui est bien avec Benoît, c’est que d’un côté, en France, c’est une star qui permet aux films de se faire et de l’autre, en Belgique, on parle le même langage, on rit des mêmes choses. Il se connecte immédiatement avec les équipes d’ici. Son nouveau statut n’a rien changé aux rapports qu’il est capable d’instaurer avec les gens. Par contre, je crois que tous les films qu’il a faits lui ont permis d’accumuler une expérience et une acuité plus grande… Aujourd’hui, sa dimension émotionnelle est incroyable, il a vécu beaucoup de choses depuis Les convoyeurs attendent... Il a aussi une plus grande exigence. C’est nécessaire. Quand tu es connu comme lui, il y a tellement d’attentes de la part des spectateurs et du métier que tu ne peux plus te permettre d’être moyen ou de décevoir.

R. C. : Est-ce que votre Belgitude vous rapproche ?

B. M. : Oui, il y a un vrai lien culturel.Mais pour autant, nous ne sommes pas les mêmes. Benoît est beaucoup plus pessimiste et agité que moi. Moi, je suis contemplatif, ongues ondes, contrairement à lui qui a des interrogations permanentes. Finalement, nous avons des natures très complémentaires. Mon univers est plus classique, mais c’est une plus-value pour lui : il est un grain de sable dans mes films.

R. C. : Le cinéma belge est plus proche d’un esprit anglosaxon que d’un esprit français, comment l’expliquez-vous ?

B. M. : Le cinéma français est plus bavard. Il se rapproche généralement du théâtre filmé, parfois brillant, mais on sent l’écriture. C’est la culture du langage. En Belgique, il y a plusieurs langues, les gens sont moins volubiles qu’en France, ils parlent moins bien. Donc on travaille plutôt sur l’image, le cadre, la mise en scène. Je pense que c’est ce qui nous fait regarder plus vers l’Angleterre que vers la France en termes de conception du cinéma.

R. C. : A plusieurs égards, le film a l’air de comporter une grande part d’autobiographie.

B. M. : Beaucoup d’émotions sont autobiographiques. Je ris avant tout de moi. Les sentiments, que l’on ne peut pas avouer, de jalousie, d’envie, je les ai mis dans le film et a fortiori dans une comédie ! De la même manière, la manipulation à laquelle j’ai été confrontée se retrouve ici. On ne peut rien pondre que l’on ait vécu. Quelque part, je suis à la croisée de tous les personnages. Par exemple, la scène du plateau de fromage est un moment très cruel que l’on a tous ressenti. Quand Daniel rentre chez lui, après son tournage, c’est comme s’il avait fait la campagne de Russie. Et sa femme n’en a pas la moindre idée. Ce décalage, il le vit avec une violence inouïe. Elle ne se rend pas compte que la création artistique est un prolongement de la personnalité. Elle t’implique en entier, donc si elle est dénigrée ou ignorée, c’est très douloureux à supporter. Le film de Daniel, c’est une manière de dire : aimez-moi. Sa blessure égotique est complètement ouverte.

R. C. : L’une des scènes les plus fortes du film est celle du crachat. Pouvez-vous en parler ?

B. M. : C’est une scène qui m’a été inspirée par la lecture de César l’éclaireur de Bernard Montaud. Elle est très intéressante car elle est trouble. On ne sait pas si c’est un accès de sincérité ou un pur moment de ruse de la part de Daniel. Benoît l’a jouée très intelligemment, au premier degré. Je cherchais vraiment la frontière d’un sentiment ambigu, car si l’on arrive à cette frontière, alors l’ambiguïté ne dépend plus du metteur en scène mais des spectateurs. C’est une scène qui met les gens face à eux-mêmes et à leurs préjugés.

R. C. : Pourquoi autant ancrer votre cinéma dans une identité belge ?

B. M. : Parce que je vis ici ! J’adore employer un certain nombre de non professionnels dans mes films, comme le preneur de son alcoolique ou le journaliste à la retraite du début. Ils donnent un profond ancrage wallon à mes films. La langue et le tempérament sont singuliers ici. Pourquoi, tant que j’ai les moyens et que je ne fais pas un film de genre, je me passerais de cette source incroyable ? J’aime beaucoup les comédies italiennes parce que j’y vois la rue en Italie. Pour mes films, c’est un peu pareil, j’aime regarder les gens ici, c’est eux qui m’inspirent.

* Emission belge créée en 1985 par Jean Libon et Marco Lamensch, diffusée sur la R.T.B.F. et France 3. La ligne éditoriale de Strip-tease est de produire des documentaires qui déshabillent les gens en les présentant dans des situations quotidiennes, sans intervention du réalisateur.

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Fiche technique
Réalisation : Benoît Mariage
Scénario et dialogues : Benoît Mariage
Image : Philippe Guilbert
Montage : Philippe Bourgueil
Son : Olivier Hespel
Musique : Saule
Mixage : Franco Piscopo
Décors : Françoise Joset
Costumes : Anne Fournier
Assistant réalisation : Boris Van Gils
Régie : Dimitri Linder
Producteur : Dominique Janne
Co-producteurs : Alexandre Lippens, Geneviève Lemal, Arlette Zylberberg et Patrick Vandenbosch
Teasers, FA : Soniatoutcourt
Artwork : Rageman
Ventes internationales : Ugc International
Editions vidéo : Ugc Video
Interview et textes : Romain Cole
Une coproduction : K-Star, K2, Ugc Images, R.T.B.F. (télévision belge), Scope Invest
Avec l’aide : du Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Communauté française de Belgique et des télé-distributeurs wallons du Tax-Shelter du gouvernement belge
Avec la participation de : la Région Wallonne
Avec le soutien de : la Communauté française Wallonie-Bruxelles et de la Loterie nationale.
Avec la participation de : Canal +.
En association avec : la Sofica Soficinéma 2 et Sofica UGC 1
© K-Star, K2, Ugc Images, R.T.B.F. (télévision belge), Rtl, Tvi

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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de



remerciements à Séverine Garrido
logos & textes © www.ugcdistribution.fr
photos © K-Star

Publié dans PRÉSENTATIONS

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