Un jour sur terre
Un jour sur Terre documentaire de Alastair Fothergill et Mark Linfield
durée : 1h30
sortie le 10 octobre 2007
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Synopsis
Pour la première fois, les écrans de cinéma vont mettre en valeur les plus beaux paysages jamais vus, pendant que les spectateurs vont pouvoir vivre l'intimité des créatures qui y vivent….
Le projet le plus ambitieux jamais produit
5 ans de Tournage, 200 décors différents et 40 équipes constituées de chefs opérateurs, de scientifiques et d'ingénieurs, pour un budget de 47 millions de dollars.
La mise en place de nouvelles technologies
Camera en 35mm embarquée en hélicoptère et permettant de filmer à plusieurs km de distance avec une stabilité complète .
Caméra HD permettant de filmer pour la première fois à 1000 images / sec
La Vision et l'Ambition du réalisateur
Le projet Un jour sur Terre est considérable - au-delà de n'importe quel événement. L'intention est de ré-ouvrir les yeux sur notre planète et de se poser la question de ce que nous laisserons aux générations futures.
L'ambition est de faire découvrir sur grand écran les merveilleux paysages et les millions de vies qui font de la Terre un paradis.
Avec la voix d'Anggun
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Notes de production
Un jour sur Terre est un film sur notre planète, un hymne à la magnificence de notre monde qui nous rappelle aussi sa fragilité. Pour la première fois, les écrans de cinéma vont révéler de manière inédite les plus beaux paysages de la Terre, tandis que les spectateurs vont pouvoir vivre comme jamais l’intimité de certaines des plus fascinantes créatures qui y vivent…
Alastair Fothergill, réalisateur du film, confie : « Un jour sur Terre est fait pour s’échapper : grâce à ce film, je veux emmener les gens, leur faire découvrir les spectacles naturels époustouflants de notre planète, car peu auront la chance de voir tout cela de leurs propres yeux. Dans dix ans peut-être, dans vingt ans sûrement, on ne pourra plus saisir de telles images. Il y a donc dans ce film un message subtil mais puissant. Nous souhaitons encourager ceux qui verront Un jour sur Terre à faire quelque chose pour préserver notre si magnifique, mais si fragile planète. »
Un jour sur Terre est le projet de ce genre le plus ambitieux jamais produit : cinq ans de tournage, 200 lieux différents et 40 équipes constituées de chefs opérateurs, de scientifiques et d’ingénieurs, pour un budget de 47 millions de dollars. Rien n’a jamais ressemblé à ce film. Alastair Fothergill commente : « L’ampleur de Un jour sur Terre est absolument stupéfiante. Personne, dans l’histoire du cinéma, n’avait jamais disposé d’autant de temps, de ressources et de talents réunis pour faire un documentaire. Nous avons bénéficié d’une conjonction exceptionnelle de technologie, de budget, de moyens humains et matériels mais aussi de courage et de chance. Personne n’avait encore jamais réussi à filmer ce que nous avons pu capter. Mais ce qui le démarque surtout, c’est sa dimension épique. La force de notre film est d’offrir au public une aventure émotionnelle intense, avec la puissance des images du cinéma.
Nous sommes souvent passés d’un gros plan sur un animal à une vue panoramique sur le paysage qui l’entoure, ce qui donne une idée de ce que c’est d’être un animal dans son environnement. C’est un outil puissant, un moyen émotionnel remarquable pour impliquer les spectateurs dans l’habitat.
Notre ambition est de faire découvrir sur grand écran les merveilleux paysages et les millions de vies qui font de la Terre un paradis. Notre intention est de faire redécouvrir la beauté de notre planète et de se poser la question de ce que nous laisserons aux générations futures. »
Le voyage du film
Connaissons-nous vraiment bien notre Terre ? Grâce aux techniques de tournage les plus avancées jamais mises au point, Un jour sur Terre nous entraîne dans un voyage fabuleux, à la découverte de notre planète.
Il y a cinq milliards d’années, un énorme astéroïde s’est écrasé sur notre jeune Terre. L’impact fut si colossal que la planète s’est inclinée sur son axe de 23,5°. Mais loin d’être une catastrophe, cet accident cosmique s’est révélé crucial dans l’apparition de la vie et la création du monde tel que nous le connaissons. Sans cette inclinaison, nous n’aurions pas une telle variété de paysages, ni de tels écarts extrêmes de température. Nous n’aurions pas de changements de saisons. Et plus important encore, nous n’aurions pas les conditions parfaites pour que puisse éclore la vie…
En suivant la course du soleil, nous entamons avec Un jour sur Terre un voyage planétaire. Au cours de notre route, nous croiserons trois mères luttant pour élever leurs petits. Dans l’Arctique, une famille d’ours polaires se réveille aux premiers rayons de soleil du printemps. Trouveront-ils de quoi se nourrir avant que la glace sur laquelle ils vivent ne fonde ?
Un demi-monde plus loin, dans la chaleur du Kalahari, une éléphante et son petit trouvent enfin à boire après une longue et dangereuse marche à travers le désert. Mais ils doivent partager le point d’eau avec un groupe de lions. La trêve à haut risque durera-t-elle ? Vers la fin de notre voyage, nous suivons une baleine à bosse. Elle doit veiller à ce que son baleineau réussisse à parcourir 6000 km pour migrer depuis l’Equateur jusqu’à l’Antarctique.
Ainsi, la roue tourne et la vie sur Terre continue. Une histoire qui se déroule des milliards de fois par jour, jour après jour, année après année, tandis que la Terre traverse les saisons, chaque créature vivante se pliant devant la puissance du soleil.
Parcourir la planète
Lorsque l’équipe du film a voulu raconter l’histoire de notre planète, elle a choisi le soleil pour guide. Le voyage commence tout près du pôle Nord, où pendant l’hiver, il fait nuit en permanence. Ce n’est qu’au mois de mars que les premiers rayons du soleil pointent. C’est là que nous rencontrons la première star du film : une ourse polaire qui a passé l’hiver sous la neige. Des techniques de prise de vues de toute dernière génération ont permis de saisir le moment où ses oursons de huit semaines s’aventurent dans la lumière du jour pour la première fois. Les petits ne pensent qu’à jouer, mais la mère a autre chose en tête. Trop vite, trouver de la nourriture va devenir une question de vie ou de mort.
Nous apprenons très vite au cours de notre périple que le soleil peut être à la fois une bénédiction et une malédiction. Sa chaleur est la bienvenue, mais elle fait fondre le paysage où vivent les ours polaires. Le mâle se trouve en difficulté tandis que la glace fond sous ses pattes…
Quittant les étendues désertes et glacées de l’Arctique, nous nous dirigeons ensuite vers le sud. Nous découvrons alors trois millions de caribous au Canada. Ils parcourent plus de 3000 km à la recherche de pâturages plus abondants, accomplissant ainsi la plus longue migration terrestre. Mais les vastes troupeaux ne voyagent pas seuls : des hordes de loups affamés les suivent tout au long du chemin. Comment la chasse se terminera-t-elle ?
Il faut encore descendre plus au sud pour atteindre les premiers arbres de la planète. À 2000 km du pôle Nord, des arbustes chétifs marquent la limite à partir de laquelle les arbres poussent. C’est le début de la taïga, la plus grande forêt de conifères du monde. Cette terre boisée et solitaire s’étend en continu dans tout l’hémisphère nord. Elle contient le tiers de tous les arbres de la Terre. Au printemps, après le dégel, la quantité d’oxygène s’accroît partout sur la planète grâce à ces arbres. Pendant la plus grande partie de l’année, c’est une terre magnifique, couverte de neige et rarement marquée d’empreintes. Les animaux qui vivent là, comme le lynx solitaire, sont les vrais esprits de la nature.
À 2500 km au sud du pôle Nord, il y a suffisamment de lumière solaire pour que puissent se développer des étendues boisées d’essences à grandes feuilles. On y trouve aussi des campanules, des rossignols, des renards et des cervidés. Nous assistons, au printemps, au premier envol courageux des canetons mandarins depuis leur nid haut perché dans les arbres. Et en hiver, lorsque les arbres à feuilles caduques ont perdu leur feuillage, on aperçoit le félin le plus rare du monde : un léopard de l’Amour et son petit grattant le sol pour trouver de quoi se nourrir dans la froidure hivernale. Il en reste désormais moins d’une quarantaine en liberté.
Nous poursuivons notre périple vers l’équateur. Ici, le soleil brille pendant 12 heures chaque jour. Là où il y a suffisamment de pluie, la vie se développe en abondance. Les forêts tropicales humides couvrent seulement 3 % de notre planète, mais elles abritent plus de la moitié de toutes les plantes et de tous les animaux. Rien qu’en Papouasie-Nouvelle-Guinée, il existe 42 espèces différentes d’oiseaux de paradis, avec une variété extraordinaire de couleurs et de parades nuptiales…
Cependant, toutes les régions de l’équateur ne sont pas aussi hospitalières. Au Kalahari, un désert nu et stérile est écrasé sous un soleil de plomb. C’est là que nous rencontrons une mère éléphant avec son tout jeune éléphanteau, voyageant avec son groupe familial, cherchant le paradis dans le delta de l’Okavango. Après des jours de marche à la recherche d’eau et de nourriture, les éléphants découvrent un petit trou d’eau. Mais ils doivent partager le précieux liquide avec des lions. Une trêve bien fragile…
Le soleil nourrit aussi la vie dans les océans. C’est là que nous entamons la dernière partie de notre voyage. Dans les eaux tropicales près de l’équateur, nous rencontrons une baleine à bosse avec son nouveauné. Lorsqu’il aura atteint ses cinq mois, sa mère et lui partiront pour la plus longue migration de tous les mammifères marins : plus de 6000 km, depuis les tropiques jusqu’à l’extrême sud de notre planète. Nous suivons les baleines tandis qu’elles rencontrent certains des spectacles les plus époustouflants de l’océan, et assistons à de violentes tempêtes faisant bouillonner les mers tropicales.
Un jour sur Terre révèle certains des paysages les plus magnifiques de notre planète, depuis les plus grandes chaînes de montagnes jusqu’aux plus hautes chutes d’eau et aux déserts les plus arides. Le film montre aussi certains des animaux les plus fabuleux, vivant dans un équilibre fragile. Tandis que le rythme des saisons commence à changer, leur lutte pour la survie se fait de plus en plus âpre. Ainsi va la vie sur Terre…
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Entretien avec Anggun narratrice du film et interprète de la chanson du générique de fin
- : « Qu’est-ce qui vous a attirée dans ce projet ? »
Anggun : « Je suis très sensible au sujet et c’était pour moi un type de projet complètement nouveau et une autre façon d’utiliser ma voix. Je n’avais jamais fait ce genre de chose. J’ai souvent eu des propositions pour faire du cinéma mais cela ne m’intéressait pas. Ici, j’avais l’occasion de participer à un projet qui est à la fois magnifique et qui a du sens. Lorsque j’ai vu les premiers extraits du film, j’ai été encore plus enthousiaste. On n’a tout simplement jamais rien vu de pareil ! Les images sont sublimes et on a l’impression de se trouver à trente centimètres des animaux. C’est fascinant. Ce qui m’a impressionnée, c’est qu’au-delà de la beauté formelle du film, il se dégage une véritable émotion. On n’est pas seulement spectateur, on est impliqué dans la découverte à la fois intime et générale d’un endroit magnifique, qui se trouve être notre planète ! Il y a dans ce film un esprit de transmission, une envie de faire découvrir, aujourd’hui et pour les générations futures, que je trouve très belle. Moi qui suis enceinte, j’ai envie que ma future fille voie ce film et je suis cer certaine que cela lui donnera envie de protéger sa planète. Je me sens honorée de faire partie de ce projet. »
- : « Comment avez-vous travaillé ? »
Anggun : « J’ai vu de nombreux films de ce genre et je ne voulais pas que celui-ci ait le côté froid, clinique, académique qu’ont parfois les commentaires. Faire appel à une voix de femme apporte déjà une certaine douceur. Plutôt que dire des fiches informatives, je voulais murmurer une histoire et prendre le spectateur par la main. C’était une expérience particulière sur le plan technique parce qu’il faut vraiment mettre l’intonation et l’émotion dans la voix. C’est un peu un travail d’actrice. »
- : « Vous interprétez également le générique de fin… »
Anggun : « Ce n’était absolument pas prévu. J’étais en train de préparer mon nouvel album lorsque j’ai été contactée pour le film et j’ai justement une chanson qui s’appelle Terre et qui recoupe les thèmes du film. Ma maison de disques l’a proposée à Gaumont et elle a été retenue pour le générique de fin. »
- : « Avez-vous vraiment été touchée par certaines scènes du film ? »
Anggun : « Même si les images sont extrêmement belles, la réalité de la vie et la difficulté à exister dans la nature sont parfaitement perceptibles. Une des bonnes idées du film est de ne filmer aucun humain. On découvre une planète avec un regard neuf et de vrais enjeux. C’est une autre façon d’aborder ce monde qui est aussi le nôtre. J’ai été profondément émue par les ours. Le moment où le mâle cherche en vain des proies est bouleversant. Désespéré, il finit par s’attaquer à des morses, ce que les ours ne font pas d’habitude. Comme il s’attaque en particulier à un bébé morse, on ne sait plus quoi penser. Pour lui, c’est une question de survie, pour les morses aussi. C’est le paradoxe de la vie. Il y a aussi des moments très mignons, pleins de douceur, et de l’action. Il y a absolument tout dans ce film ! Sans éluder la violence des rapports chasseurs-chassés qui régissent la vie sauvage, les cinéastes ont toujours pris soin d’éviter le sang et le voyeurisme. Leur propos n’en est que plus fort tout en étant plus accessible. Les images parlent d’elles-mêmes et c’est au spectateur d’en tirer la conclusion. Ce film nous renvoie aussi à notre propre mode de vie, à notre place, à notre comportement sur les proies dont nous nous nourrissons. »
- : « Pouvez-vous expliquer votre engagement vis-à-vis de l’environnement ? »
Anggun : « Plus personne n’ignore que notre monde court à sa perte si nous continuons à gaspiller et à polluer. Mon engagement médiatique est une chose mais ce qui compte, c’est ce que l’on fait réellement tous les jours. Mon engagement ne s’arrête pas lorsque les caméras se détournent ou que les micros ne sont plus tendus. Je continue à parler d’économie d’énergie, de l’eau. Même si cela n’a pas de rapport direct avec l’environnement, je suis depuis plusieurs années, marraine pour l’Onu du micro crédit. Mohamed Younous a reçu le Prix Nobel de la Paix pour avoir inventé et développé ce système. Je suis aussi marraine pour le Prix Micro Environnement pour le National Geographic Channel. Je crois vraiment que l’éradication de la pauvreté et un meilleur partage des ressources sont une des clés du futur et également de l’écologie. Lorsque vous devez vous battre pour survivre, sauver la nature peut difficilement être votre priorité. En ce qui concerne l’environnement, je suis l’une des ambassadrices de Défi pour la Terre de la fondation de Nicolas Hulot et de l’Adem. »
- : « Que représente ce film pour vous ? »
Anggun : « Je suis impressionnée par l’approche nouvelle qu’offre ce film sur la nature et la nécessité de la protéger. Le film ne provoque pas, il ne culpabilise pas, il convainc. C’est parce que ce monde est magnifique et que ces animaux sont bouleversants que l’on a envie de les protéger. C’est un message positif qui n’occulte ni l’urgence, ni la gravité. La façon de faire les choses est très importante pour moi. L’exemple reste la meilleure façon d’éduquer, en tout cas pour moi qui viens d’une culture où l’on apprend à parler avec douceur. Je voyage beaucoup et je constate la prise de conscience qui se joue au niveau de l’environnement. Certains pays sont en pointe, comme les pays scandinaves. L’Europe s’y met vraiment et la France de mieux en mieux. En Asie, les priorités économiques et certaines cultures politiques empêchent encore trop souvent les populations de saisir l’urgence et les enjeux mais cela peut changer. Le Japon, par exemple, est très en avance. Un jour sur Terre ne donne aucune leçon, il montre simplement mieux que jamais la beauté de ce pour quoi il devient urgent de réagir. »
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Fiche technique
Réalisateurs / Scénaristes : Alastair Fothergill et Mark Linfield
Narration écrite par : Leslie Megahey, Alastair Fothergill et Mark Linfield
Narration v.o. : Patrick Stewart
Narration v.f. : Anggun
Musique originale composée par : George Fenton
Musique symphonique interprétée par : Berliner Philharmoniker
Prises de vues : Andrew Anderson, Doug Anderson, Doug Allan, Paul Atkins, Barrie Britton, Richard Burton, Simon Carroll, Rod Clarke, Martyn Colbeck, Justin Evans, Wade Fairley, Ted Giffords, Mike Holding, Michael Kelem, Simon King, Toshihiro Muta, Justin Maguire, Didier Noiret, Andrew Penniket, Rick Rosenthal, Adam Ravetch, Tim Shepherd, Andrew Shillabeer, Peter Scoones, Warwick Sloss, Paul Stewart, Gavin Thurston, Jeff Turner, Nick Turner et John Waters
Chef monteur : Martin Elsbury
Montage son : Kate Hopkins et Tim Owens
Ingénieurs du son mixage : Andrew Wilson et Matthew Gough
Producteurs : Alix Tidmarsh et Sophokles Tasioulis
Producteurs exécutifs : Andre Sikojev, Nikolaus Weil, Stefan Beiten, Mike Phillips et Wayne Garvie
Productrices associées : Melissa Caron et Amanda Hill
Directeurs de production : Amanda Hutchinson et Mandy Knight
Une production : Royaume-Uni/Allemagne
Ce film a reçu le soutien : du Federal Film Board of Germany (Ffa)
Textes et entretien : Coming Soon Communication
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