La fiancée errante
La fiancée errante drame de Ana Katz
Avec :
Ana Kat, Carlos Portaluppi, Daniel Hendler, Catherine Biquard, Nicolas Tacconi, Erica Rivas, Violeta Urtizberea, Arturo Goetz et Silvina Sabater
durée : 1h30
sortie le 8 août 2007
au cinéma
à partir du mercredi 8 août 2007 séance à : 16h | 21h40
à partir du mercredi 8 août 2007 séance à : 16h | 21h40
***
Synopsis
C’était sa proposition à elle : baiser, dormir, marcher sur la plage, louer des chevaux et manger dans des restaurants chics.
Avant tout, le but était de passer quelques jours tranquilles, sans dispute dans une jolie station balnéaire, hors saison. Inès était si excitée qu'elle ne se doutait pas un seul instant que Miguel ne serait peut-être pas du rendez-vous.
***
Ana Katz : scénariste, réalisatrice et comédienne
Née à Buenos Aires en 1975, Ana Katz est une figure montante du nouveau cinéma argentin. Dès 1995, elle réalise des courts-métrages, puis un premier long-métrage en 2002, El Juego de la silla dans lequel elle interprète aussi un rôle. Elle poursuit sa carrière d’actrice avec Whisky (Juan Pablo Rebella et Pablo Stoll, 2003) qui obtient en 2004 le Prix du Regard Original au Festival de Cannes, avant de réaliser Una novia errante, son second longmétrage. en sélection officielle Un certain Regard au Festival de Cannes 2007.
***
Belle tenue pour la sélection 2007 d'Un certain regard
Le Monde : « Les arguments de La Fiancée errante, film argentin d'Anna Katz, de California Dreamin', du Roumain Christian Nemescu, et de Munyurangabo, de l'Américain Lee Isaac Chung, reposaient sur un même principe : la suspension du temps, la vacance, l'attente comme conditions idéales d'une découverte de soi et une manière de mettre à nu la réalité des choses. Incarné par la réalisatrice du film, le personnage de La Fiancée errante est une jeune femme geignarde que son petit ami largue brutalement sur leur lieu de vacances. Rien de spectaculaire ne survient dès lors, durant quelques jours, où l'héroïne, tout en attendant des nouvelles de son petit copain, rencontre quelques personnages, est attirée par un jeune homme et désirée par un autre au physique plus ingrat. Le vide et l'ennui vécus par l'héroïne apparaissent comme des révélateurs existentiels. »
***
La Fiancée du cinéma argentin Un certain regard. Le cinéma latino-américain sauve la mise avec La Fiancée errante d’Ana Katz
Le Temps : « … Deuxième long-métrage d'Ana Katz, 31 ans, après Le Jeu de la chaise (El juego de la silla, 2002, une comédie familiale), La Fiancée errante, alias Una novia errante, est l'histoire d'une rupture amoureuse. Presque rien, donc, mais réalisé avec talent et un refus constant du cliché et du nombrilisme, et ce, malgré le fait que la réalisatrice interprète elle-même le rôle principal. Tout commence sur la route des vacances, dans un bus où Inés et Miguel (Daniel Hendler, l'acteur-fétiche des films de Daniel Burman et le compagnon à la ville de la cinéaste) se sont disputés. Lorsqu'ils arrivent à la station balnéaire de Mar de las Pampas, il la laisse descendre seule. Désemparée, elle commence par l'attendre dans l'hôtel perdu dans les pinèdes où ils ont réservé leur chambre, puis le harcèle par téléphone. Puis, alors qu'elle se verrait bien consolée par le gardien de l'hôtel, c'est le corpulent Germán (Carlos Portaluppi, étonnant de charme) qui devient son chevalier servant... Sur écran large et à la caméra portée, Ana Katz saisit à merveille le grand trou affectif et l'état de flottement existentiel de son héroïne. L'étrange décor d'un lieu de vacances hors saison paraît accentuer sa nervosité, sa solitude et sa vulnérabilité. A la comédie juive, jamais très loin, la cinéaste préfère toutefois une observation plus subtile de nos faiblesses. Comme dans le film coréen Secret Sunshine de Lee Chang-dong, on se sent bien dans ce cinéma en phase avec la vie, sa cruauté comprise. A tort peut-être, on attend juste des fins plus marquantes. »
***
Comment construire le cinéma
L'Humanité : « La Novia errante (la Fiancée errante) d’Ana Katz est un de ces films fragiles comme on les aime. Pas d’effets tonitruants ni de situations exceptionnelles, pas de vedette connue, puisqu’il vient d’Argentine et que sa réalisatrice, la trentaine tout juste dépassée, joue le rôle principal. Il est fait de touches légères : l’errance dont il est question, purement intérieure, se joue en un seul lieu. Un jeune couple, partant en autobus pour quelques jours de paix loin de la ville, au bord de la mer, se dispute. Elle descend à la station prévue, il reste dans le car. Arrivée à l’hôtel au coeur d’une pinède où ils auraient dû connaître comme un voyage de noces, elle attendra son arrivée. En vain, et au numéro de téléphone qu’elle appelle très souvent elle n’aura qu’un répondeur. C’est tout et c’est très plein, parce que les notations, jamais appuyées, sont très fines. Ainsi, au début de séjour, quand elle vit encore d’espoir, elle achète une paire de boucles d’oreille de pacotille, larges pastilles d’un jaune orangé. Elle les essaie et il est clair qu’elle pense à l’effet qu’ils pourront faire sur lui. À la fin du film, le rêve du retour commençant pour elle à s’estomper, un gros plan montre ce pauvre bijou accroché au parasol, sur la plage, où son père et sa soeur sont venus rejoindre Inès, la jeune femme. Sont alors saisis en plan moyen, elle, jouant négligemment avec une des boucles, le père, cuisses lourdes dans son bermuda affalé sur un pliant, et la soeur, batifolant dans les vagues mourant sur le sable. Parce que rien n’est dit et qu’un alerte tube de l’été accompagne ce tableau de vacances familiales, passe alors tout le désespoir d’une morne résignation. Inès, rêves perdus, va peutêtre jeter l’ancre dans cette petite station balnéaire aux modestes boutiques, comme le gros garçon qu’elle y a rencontré, si gentil et si relâché, jusque dans son corps trop gras, et qui, pourtant, un jour, avait participé dans l’allégresse au forum mondial de Porto Alegre. Il y a du Bunuel, celui de l’Ange exterminateur, dans cet engourdissement des sens qui conduit à l’immobilité, un Bunuel en demi-teinte, d’une infinie tristesse. Ce film, précieux, qui est à Cannes dans la section Un certain regard, et devrait sortir en salles un peu plus tard, ne serait sans doute pas arrivé jusqu’à nous s’il n’avait connu d’abord un parcours qui est celui de films latino-américains de plus en plus nombreux. Il est en effet passé par Cinéma en construction, initiative conjointe des festivals de San Sebastian et Toulouse, dont on a eu l’occasion de parler ici et qui permet à des cinéastes de montrer des films inachevés faute d’argent, les meilleurs d’entre eux trouvant là les compléments de financement auprès d’institutions ou de firmes associées à cette initiative… »
***
Fiche technique
Réalisation : Ana Katz
Scénario : Inés Bortagaray et Ana Katz
Direxteur de la photographie : Lucio Bonelli
Décors : Mariela Ripodas
Son : Jesica Suarez
Montage : Andrés Tambornino
Production générale : Cecilia Felgueras
Production exécutive : Carolina Konstantinovsky
Producteurs associés : Flehner Films, Nicolás Tacconi, Jorge Llama Somoza y James et Maria Inés Japas
Distribution : Bodega Films
Relations presse : Dark Star Presse - Elodie Avenel
***
présentation réalisée avec l’aimable autorisation de
remerciements à Julie Dejode et Sophie Clément
remerciements à Julie Dejode et Sophie Clément
logos, textes & photos © www.bodegafilms.com