Lami de la famille
L’ami de la famille drame de Paolo Sorrentino
avec :
Giacomo Rizzo, Fabrizio Bentivoglio, Laura Chiatti, Gigi Angelillo, Clara Bindi, Barbara Valmorin, Marco Giallini, Alina Nedelea, Roberta Fiorentini, Elias Schilton, Lorenzo Gioielli, Giorgio Colangeli, Valentina Lodovini, Geremia Longobardo, Fabio Grossi, Barbara Scoppa, Luisa De Santis, Lorenzo Sorrentino et Lucia Ragni
durée : 1h43
sortie le 2 mai 2007
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Synopsis
Geremia de’Geremei, soixante dix ans, usurier, monstrueusement laid, sale, riche et radin, cynique et ironique. Il a un rapport morbide avec l’argent, obsessionnel. Tout le rend malade, sa mère, son père, l’argent, les femmes, en somme la vie...
C’est pour cette raison qu’il a l’impression d’être seul. Et pourtant il ne l’est pas. Tout le monde est comme lui.
Nous sommes tous comme lui.
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Note du metteur en scène
Paolo Sorrentino : « Il y a longtemps, en Sibérie, alors qu’il faisait une dizaine de degrés en dessous de zéro, lors d’une excursion qui ressemblait à une déportation, j’étais cramponné au siège de l’autobus avec trente huit degrés de fièvre.
Mais pas eux.
L’autobus s’est arrêté et personne n’a sourcillé.
Elle était très âgée, son fils presque autant qu’elle.
Ils se foutaient de tout. Ils souhaitaient seulement se promener dans la toundra. Ils ont défié le froid féroce, main dans la main, patinant presque au ralenti sur la glace. Je les ai vus glisser intimement, de dos, au milieu des arbres enneigés dans le blanc immaculé de la Sibérie. Lorsqu’ils sont remontés dans l’autobus, heureux et congelés, l’homme s’est mis à parler à une autre participante, une autre paumée comme lui, et c’est alors que je me suis mis à regarder fixement sa mère. Elle s’était repliée dans une tristesse profonde. Une momie jalouse et remplie de rage. Elle pensait, j’en suis certain, qu’elle venait de perdre, d’un seul coup, un fils et un fiancé.
C’est ainsi qu’est né ce film, en observant de biais, l’espace d’un instant, une relation morbide, maladive, dégénérée et en même temps très cocasse. Et c’est à ce moment là que m’est venue l’idée d’un double saut périlleux ; faire un film qui soit à la fois maladif et léger, comique et dramatique. Et c’est avec une joyeuse inconscience que je me suis lancé dans ce qui devrait, à mon avis, toujours incarner un film : un saut périlleux. S’il est double ou triple, c’est encore mieux.
Un plongeon difficile, un plongeon à l’intérieur de l’homme et de sa dégénération. Qui sont en fait un hendiadis. »
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Paolo Sorrentino
Paolo Sorrentino est né à Naples en 1970.
En 1994, il écrit et réalise un court-métrage intitulé Un paradiso, avec lequel il gagne le prix du festival Palermo Cinema 1995.
En 1996, il écrit avec Antonio Capuano le film Polvere di Napoli, mis en scène par Capuano, avec Silvio Orlando.
En 1997, il gagne ex aequo le prix Solinas avec un scénario intitulé Napoletani.
En 1998, il écrit avec Umberto Contarello un film intitulé La voce dell'amore, produit par Rodeo Drive.
La même année, il écrit et met en scène un court-métrage intitulé L'amore non ha confini produit par Indigo film. Ce court-métrage a concouru au Festival Cinema Giovani de Turin et au N.I.C.E. festival, qui s'est tenu à New York et à San Francisco. Le film remporte le prix du meilleur court-métrage lors de la cinquième édition du festival Corto Circuito.
Il écrit pour RAI-Pearson Television plusieurs épisodes de la série La squadra.
Son premier long-métrage, L'Uomo in più qui remporte le prix Made in Italy - Rai International à l'occasion du Prix Solinas (1999), est présenté en compétition officielle au Festival de Venise 2001 et reçoit de nombreux prix en Italie et à l'étranger, parmi lesquels : la Grolla d'oro du meilleur scénario et du meilleur premier rôle masculin pour Toni Servillo, également récompensé aux festivals d'Annecy, d'Angers et de Séville ; le Nastro d'Argento comme meilleure première œuvre ; le Ciak d'oro du meilleur scénario ; le prix Amidei pour le scénario; le prix Casa Rossa à l'occasion du Festival de Bellaria ; le Dolly d'Oro Giuseppe de Santis à l'occasion du Festival de Turin ; le prix Linea d'Ombra au Festival de Salerne ; le Prix du Jury au Festival de Buenos Aires.
En 2001, il écrit et met en scène le court-métrage La notte lunga, présenté au Festival de Turin.
En 2004 il écrit Le Conseguenze dell'amore (Les conséquences de l'amour), présenté en compétition au 57° Festival de Cannes.
Parmi les nombreuses récompenses obtenues par le film en 2005 : quatre Nastri d'Argento pour le meilleur sujet, le meilleur premier rôle, le meilleur second rôle, la meilleure photographie ; cinq David di Donatello pour le Meilleur Film, la Meilleure Mise en Scène, le Meilleur Premier Rôle Masculin, la Meilleure Photographie, le Meilleur Scénario et cinq Ciak d'oro pour le meilleur film, la meilleure mise en scène, le meilleur montage, la meilleure affiche et la meilleure prise directe.
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Fiche technique
Réalisation et scénario : Paolo Sorrentino
Photographie : Luca Bigazzi
Montage : Giogio’ Franchini
Décors : Lino Fiorito
Costumes : Ortensia De Francesco et Jessica Zambelli
Son : Daghi Rondanini et Emanuele Cecere
Casting : Annamaria Sambucco
Assistant réalisateur : Davide Bertoni
Organisation : Viola Prestieri
Directeur de production : Gennaro Formisano
Musiques originales : Teho Teardo
Production : Fandango et Indigo Film avec Medusa Film en collaboration avec Sky
Coproduction : Babe Films et Studio Canal
avec la participation de : Canal +
en association avec : Wild Bunch
Coproduit par : Fabio Conversi
Produit par : Domenico Procacci, Nicola Giuliano et Francesca Cima
Distribution : Pyramide
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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de
remerciements à Stéphanie Charbit, Laurence Gachet et Vincent Denègre
logos, textes & photos © www.pyramidefilms.com
remerciements à Stéphanie Charbit, Laurence Gachet et Vincent Denègre
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