Lâge dhomme... maintenant ou jamais
L’âge d’homme... maintenant ou jamais comédie de Raphael Fejtö
avec :
Romain Duris, Aïssa Maïga, Clément Sibony, Rachid Djaïdani, Tarubi, Maria Jurado, Irina Solano, Nader Boussandel, Olivier Till, Philippe Gaudry, Farid Chenoune, Olivia Bonamy et Isaac Sharry
durée : 1h28
sortie le 12 septembre 2007
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Synopsis
Samuel a 30 ans. Ex-célibataire endurci, il vit depuis un an avec une photograhe, Tina mais, au moment de s’engager il prend peur. Il se donne vingt-quatre heures pour décider s’il va rompre ou non avec cette femme qu’il aime, persuadé qu’elle le quittera tôt ou tard.
À ses côtés, Samuel peut compter sur Jorge et Mounir ses confidents attitrés.
Quelle sera l’issue de cette course contre la montre pour devenir un homme ???
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Vu par Raphael Fejtö
A propos du scénario...
Raphael Fetjtö : « Avec ce film, j’ai voulu traiter du passage à l’âge adulte d’un jeune homme de trente ans qui a peur de s’engager amoureusement parce qu’il ne se sent pas à la hauteur de la femme qu’il aime. Je souhaitais décrire chaque étape du parcours mental de Samuel. Parcours ponctué de scènes d’observation, de scènes de vie piquantes, en utilisant le potentiel absurde et comique de son quotidien et de son imaginaire. Parcours qui l’amènera à enfin se réaliser, à grandir, à devenir... un homme. »
Le détail universel
R. F. : « La vie observée au microscope. La vie dans le détail. La vie au quotidien. Comme dans Osmose, à travers toute une série de détails, j’ai cherché à saisir la fragilité humaine, la vérité derrière le masque, le tragi-comique pathos de la vie, le contraste saisissant entre la futilité et la gravité de l’existence dans notre société contemporaine. Plus infime est le détail, plus il me semble porteur d’une vérité universelle. Pour citer Jean Douchet : Le cinéma est le témoin de notre vie, la caméra a remplacé les dieux antiques. Elle scrute l’homme d’aujourd’hui et fixe sur la suite discontinue des hasards, des détails, des images (cette suite qu’on appelle le film) le destin qui jadis déterminait Ulysse. Samuel-Ulysse va, à sa manière, affronter les océans pour se trouver... »
La quête de soi
R. F. : « Samuel ne se trouve pas à la hauteur de la fille qu’il aime. Il lutte pour présenter une apparente perfection, un vernis qu’il sait pertinemment ne pas pouvoir garder ad vitam eternam. Samuel est malgré lui victime d’une certaine idéalisation moderne de l’être humain, sans faille, sans odeur, déshumanisé, parfait. Jorge et Mounir ont choisi leur voie, et même si Mounir n’a pas fait un choix très orthodoxe, Samuel en tirera la leçon essentielle : le but n’est pas de correspondre à une image d’un pseudo bonheur, mais bien au contraire de s’atteler à la recherche de ce que l’on désire réellement. Et ce film raconte le chemin qu’il va faire entre cette image de l’homme idéal et ce qu’il est vraiment. »
La peur
R. F. : « Comment réussir à vaincre la peur : la peur de faire ses propres choix, la peur d’exister pleinement, la peur de vivre sa vie ? Traiter ce moment où l'on doit se prendre en mains, ce moment de la vie où l’on ne peut plus se tourner vers personne d’autre que soi-même. Les relations amicales, les rencontres aident Samuel, au fil du film, dans sa quête. Mais c’est lui seul qui devra trouver sa voie. En frôlant la mort, en se confrontant à ses doutes, il arrivera enfin à se révéler. Moment précieux où, de simple spectateur de sa propre vie, Samuel va enfin en devenir l’acteur... »
La vie à deux
R. F. : « L’amour est le sujet sous-jacent du film. Le couple. Et c’est le contraste entre l’image de l’amour parfait, image utopique, et l’amour dans la réalité, au quotidien, que j’aime raconter. Cet amour réel est incarné par Tina. C’est une femme qui s’assume avec un naturel éblouissant. Sa légèreté et son enthousiasme contrastent avec les inhibitions et les doutes de Samuel qui a une vision plus conventionnelle de l’amour. J’ai voulu creuser ce qui se passe vraiment entre quatre murs dans un couple, aussi bien la complicité entre deux personnes qui s’aiment que les dérapages qui sont, à mon goût, le sel d’une relation amoureuse. »
La musique
R. F. : « La musique accompagne le film mais elle n’est jamais un palliatif pour muscler une scène : elle est là pour illustrer l’état mental de Samuel, à la fois poétique, sexy, romantique, drôle... Une musique avant tout humaine... et très éclectique, allant de Curtis Mayfield à El Camaron, en passant par Mozart, Mika et Lcd Soundsystem ! Cela aurait pu aboutir à un mélange hétérogène et décousu mais bien au contraire, quelque chose d’évident unifie de manière viscérale cette bande-son : l’émotion. Emotion que le personnage principal ne s’autorise pas à ressentir, croyant d’un côté que l’âge d’homme passe avant tout par une certaine virilité des sentiments et de l’autre n’osant pas se laisser aller par peur de souffrir, préférant ainsi vivre derrière une muraille. »
Le choix des acteurs
R. F. : « J’ai choisi Romain Duris car il était exactement le type d’acteur que je recherchais. Il possède un large registre comique, à la fois dans la manière de dire les choses (car le comique a besoin d’un timing extrêmement précis dans la diction), et dans le physique, sa manière, absolument unique, de traverser une pièce, de saisir un objet peut me faire mourir de rire !
Mais Romain Duris, ce n’est pas que cela, et c’est là où il a apporté à Samuel, une grande profondeur. Son jeu est extrêmement subtil et il exprime des émotions d’une rare finesse. Il s’agit parfois juste d’un regard, comme celui qu’il lance à Tina en rentrant chez lui, après une nuit de défonce. C’est dans ces moments-là que je comprends vraiment la phrase de Stanislavski : un grand acteur, c’est quelqu’un qui est capable d’être intime en public. »
Aïssa Maïga
R. F. : « Ça a été un coup de foudre et je suis plus que ravi de ce choix. Ce qui peut paraître amusant, c’est qu’au départ, j’avais écrit le film pour une fille blonde, et au final, ne trouvant personne qui me paraissait vraiment correspondre à ce que je recherchais, la directrice de casting Sylvie Peyrucq, a fait passer des essais à Aïssa qu’elle trouvait très bonne comédienne. A la vision des essais, ça a été immédiat. Aïssa Maïga s’est imposée par sa nature fraîche, spontanée et tonique, et une manière de jouer que je trouve très moderne, dénuée d’effets superflus et pourtant très vivante. A cela s’ajoutent un regard extrêmement profond et une faculté inouïe à varier d’expressions. A la fin du film, sur le plateau, Aïssa m’a littéralement fait pleurer de rire ! »
R. F. : « Retravailler avec Clément Sibony était comme une évidence. Je l’avais déjà dirigé dans Osmose avec un bonheur absolu : sa finesse, sa tendresse mêlées à son sex-appeal… Ici, le truc drôle, c’était de le faire jouer un rôle plus “mature” que dans Osmose, et en l’occurrence que son pote Romain. Clément joue l’alter ego qui s’est engagé, qui préfère se poser des questions sur quel frigo acheter que de savoir si oui ou non il doit s’aventurer plus loin avec sa copine…
Au sein de la bande de copains, Rachid Djaïdani apporte une douceur qui le place vraiment à part. Cela m’amusait de lui donner un rôle différent de celui qu’il avait joué dans Osmose. D’un boxeur hystérique, il passe donc à un introverti raffiné, poétique et tendre. Rachid est lui-même une personne très poétique et il a su apporter un peu de sa lumière à ce personnage fragile et sincère, qui finalement choisit une voie originale et l’assume joyeusement.
Les autres comédiens sont tous des personnes que j’ai choisies pour leur présence particulière et la modernité de leur jeu : acteurs accomplis comme Olivia Bonamy, Isaac Sharry, Nader Bougainville, Maria Jurado, ou acteurs en devenir comme Irina Solano, Tarubi, Philippe Gaudry, Alistair Marka.
Ils ont tous apporté une touche personnelle au film, une énergie, une fraîcheur et une grande sensibilité. Je n’ai pas fini de les remercier ! (Le mec il se croit déjà aux César...) »
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Fiche technique
Réalisation : Raphaël Fejtö
Scénario, adaptation, dialogues : Raphaël Fejtö
Musique : Mathieu Aschehoug et Tal Haddad
Image : Mathias Raaflaub
Assistant réalisateur : Dominique Delany
Son : Cyril Moisson
Montage image : Mathilde Bertrandy
Décors : Samuel Deshors
Costumes : Charlotte Toscan Du Plantier
Mixage : Christian Fontaine
Direction artistique : Véronique July
Chef coiffeuse : Pierre Chavialle
Chef maquilleuse : Dorota Okulicz
Scripte : Lucie Truffaut
Directrice de casting : Sylvie Peyrucq
Photographe de plateau : Véronique July
Régisseur général : Didier Abot
Distributeur salles France : Ugc Distribution
Ventes internationales : Ugc International
Editions vidéo : Ugc Vidéo
Fa, teasers, promoreel : Soniatoutcourt
Artwork : Rageman
Producteur : Yves Marmion
Directeur de production : Samuel Amar
Une coproduction : Ugc Ym et France 2 Cinéma
En association avec : les Sofica Ugc 1 et Sofica Soficinema 3
Avec la participation de : Canal+ et de Cinécinéma
Avec le soutien de : la Procirep et de l’Angoa- Agicoa
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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de
remerciements à Séverine Garrido, Emmanuel Leroux, Carine Boyé et Agathe Mikaeloff
logos & textes © www.ugcdistribution.fr
photos © Véronique July
remerciements à Séverine Garrido, Emmanuel Leroux, Carine Boyé et Agathe Mikaeloff
logos & textes © www.ugcdistribution.fr
photos © Véronique July