• Irina Palm

Publié le par 67-cine.gi-2007















Irina Palm drame de Sam Garbarski





avec :
Marianne Faithfull, Miki Manojlovic, Kevin Bishop, Siobhán Hewlett, Dorka Gryllus, Jenny Agutter, Corey Burke, Meg Wynn-Owen, Susan Hitch et Flip Webster

durée : 1h43
sortie le 9 mai 2007

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Synopsis
Maggie, la cinquantaine, doit à tout prix réunir une importante somme d’argent pour payer le traitement médical de son petit-fils gravement malade. Lorsque par hasard, elle tombe sur une annonce indiquant Cherchons hôtesse sur la porte du Sexy World, un club très privé de Soho, Maggie n’hésite pas à pousser la porte. La description du travail en question est plutôt surprenante pour une veuve respectable mais Maggie est prête à tout pour gagner cet argent de la dernière chance. Elle accepte le job.
Au Sexy World, Maggie découvre un univers à des années-lumière de sa petite banlieue. Elle se rend vite compte qu’elle ne laisse pas indifférent Miki, le patron du club, un homme à femmes. Et, sur les conseils de sa collègue Luisa qui lui apprend les ficelles du métier, la consciencieuse et courageuse Maggie devient Irina Palm, la plus lucrative et plus recherchée des hôtesses de Soho.
Si Maggie est heureuse de constater qu’à son âge elle a encore bien des ressources, sa double vie finit par éveiller les soupçons de son fils Tom, et susciter la curiosité de quelques voisines malveillantes. Mais Maggie n’est pas femme à renoncer si facilement...


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Interview de Marianne Faithfull
- : « Que pouvez-vous nous dire sur le personnage de Maggie ? »

Marianne Faithfull : « Maggie est une femme ordinaire, qui a eu une vie plutôt sinistre... Je ne pense pas qu’elle ait jamais été heureuse dans son mariage. Elle n’a connu qu’une existence triste et vide. Elle est également très conformiste et s’est bridée toute sa vie durant. Lorsqu’on fait sa connaissance au début du film, elle est très soumise, elle tente de se faire aussi petite que possible. C’est une vraie serpillière... Mais ce qui la fait avancer, sa vraie raison de vivre, c’est son petit-fils. C’est pour lui qu’elle accepte ce boulot : elle veut gagner de l’argent pour lui sauver la vie. Elle doit prendre énormément sur elle, mais elle le fait. C’est une femme courageuse et, malgré son dégoût, elle n’hésite pas : elle prend le taureau par les cornes ! »

- : « Vous sentez-vous proche d’elle ? »

M. F. : « Ce que j’ai beaucoup aimé chez Maggie – et ça a été mon impression immédiate – c’est qu’elle et moi sommes aux antipodes l’une de l’autre. Je ne me reconnais pas en elle, à aucun moment du film. Mais c’était tellement agréable de ne pas devoir être Marianne Faithfull en permanence ! J’ai eu une vie fantastique, j’ai rencontré des gens incroyables et j’ai toujours l’occasion de faire des choses extraordinaires. Je ne me suis jamais censurée et je ne me suis jamais souciée des conventions sociales. C’était donc un vrai défi d’interpréter un tel personnage. A la fois excitant et flippant ! J’en sais gré au réalisateur Sam Garbarski. Il a eu l’intuition que ce rôle était pour moi. Et ça a été le cas ! Je suis effectivement assez bonne comédienne (rires). Il a donc fallu que je puisse m’identifier à Maggie, et j’y suis parvenue. J’ai un fils, des petits-enfants... Ca nous faisait quelques points en commun. En revanche, je ne sais pas si je serais capable de faire ce qu’elle fait dans le film. C’est ça le hic avec le commerce du sexe : ce n’est pas une partie de plaisir pour les femmes. Les hommes, eux, pensent le contraire ; c’est là un fantasme bien masculin. Mais pour les femmes, ce n’est qu’un boulot qui permet de gagner sa vie. Et même si je n’ai pas vécu tout cela – Dieu merci ! – je comprends ces femmes. Et je ne les juge pas. J’aime Maggie. J’aime le fait qu’elle réussisse à se libérer. Puis qu’elle finisse par dire : ça suffit !. »


- : « Malgré son sujet, le film reste extrêmement pudique... »

M. F. : « C’était un postulat de départ, clairement établi. Le scénario était accompagné d’une note d’intention de Sam Garbarski, disant, On ne verra pas un seul pénis à l’écran. Je ne compte pas réaliser un film pornographique et je n’en réaliserai jamais. Irina Palm n’est certainement pas un film porno ! Pendant le tournage, on a utilisé – c’est quoi le mot déjà ? – des godemichés ! C’était génial et absolument répugnant ! (rires). »

- : « Comment êtes-vous devenue Maggie ? »

M. F. : « Tout d’abord, je me suis laissée aller. J’ai pris du poids. J’ai arrêté d’être coquette... Et ensuite, de manière presque instinctive – et Sam m’a beaucoup aidée là-dessus – j’ai cherché à adopter sa gestuelle, à comprendre sa façon de se déplacer, de s’asseoir, de marcher, de se coucher... Maggie est une femme qui parle très peu. Ses yeux et son visage sont éloquents. Et son corps aussi, tout comme ses vêtements... Comme son tablier par exemple ! J’ai trouvé cet accessoire hilarant ! C’est le tablier que portent toutes les Anglaises. Et pas seulement les femmes de condition modeste. C’est valable pour tous les milieux, les riches comme les pauvres. Quand elles lavent les vitres, elles enfilent ce tablier et c’est sans doute le même partout. C’était donc une idée formidable que Maggie s’habille comme ça pour travailler. »

- : « Comment s’est passé le tournage avec Miki Manojlovic ? »

M. F. : « Je le trouve très très sexy. Je crois qu’il a beaucoup aidé à l’épanouissement de mon personnage... J’en rougis ! Il y a eu une vraie alchimie entre nous. Miki est un acteur formidable. Quand on travaille avec de bons comédiens – et tous dans Irina Palm sont vraiment bons – cela met la barre plus haut. Cela m’a aidée à être meilleure. Je devais sans cesse me surpasser. »


- : « Que représente Irina Palm dans votre carrière d’actrice ? »

M. F. : « Si je n’avais pas été découverte aussi jeune et si je n’étais pas partie aussitôt en tournée avec les Hollies, Freddy et les Dreamers, Roy Orbison et les autres, j’aurais suivi des cours de théâtre et je serais devenue une vraie comédienne ! (rires). J’imagine qu’aujourd’hui, j’en suis une. Mais j’ai mis du temps à le devenir... Avec Irina Palm, c’est la première fois que je porte un film sur mes épaules. La première fois que j’ai le rôle principal. Et un rôle vraiment génial. J’ai déjà eu quelques rôles formidables dans Marie Antoinette de Sofia Coppola ou dans Intimité de Patrice Chéreau, ou encore le rôle du diable dans The black rider, mis en scène par Bob Wilson... Mais ma carrière d’actrice a été très chaotique. Les gens l’oublient. Mais j’en suis responsable. J’ai fait de mauvais choix. Malheureusement, je suis tombée dans la drogue. Ça m’a vraiment déboussolée. Je n’arrivais plus à travailler. Il a donc fallu que je m’en sorte avant de me remettre au boulot. Je pense que mon album Broken English, en 1979, a marqué le début de ma renaissance artistique. Malgré tout, cela a pris du temps. Il m’a fallu parcourir un long chemin avant d’en arriver là. C’était il y a 25 ans. »

- : « Des années perdues ? »

M. F. : « J’ai mis longtemps à retrouver ce que j’avais perdu. Mais effectivement, j’ai perdu pas mal d’années que j’aurais dû consacrer à mon travail d’artiste. C’était après les années 60. La drogue et ma liaison avec Mick Jagger, dont j’étais très amoureuse, m’ont vraiment mise plus bas que terre. Mick m’aimait aussi, mais ça n’a pas marché. Ça m’a anéantie. Je n’ai pas su faire face. Je me suis donc retrouvée à la dérive, dans le quartier de Soho, à me faire mes doses. J’ai fait ça pendant deux ans avant d’avoir la force de refaire surface. A ce moment-là, j’ai consulté un médecin et j’ai eu beaucoup de chance. C’était vraiment dur. Je faisais deux pas en avant, un pas en arrière, deux pas en avant, un pas en arrière... J’ai mis très longtemps à m’en sortir. Et quand finalement je m’en suis sortie, en 1987, j’ai sorti mon album Strange Weather. Depuis cette époque, mon travail a gagné en force. J’ai cessé de me sentir dans l’urgence permanente. Je me suis rendu compte que je n’avais pas à rattraper ces années perdues. J’ai fait pas mal de choses bien et, pour moi, Irina Palm est comme la cerise sur le gâteau. Je ne m’y attendais pas. »

- : « Avez-vous des projets à venir ? »

M. F. : « J’adore chanter. Interpréter mes chansons. Ça me fait un bien fou. Je me sens plus proche des gens. C’est pour cela que je ne me produis pas dans de trop grandes salles. Je crois que ce serait vraiment triste que j’arrête de chanter. Ce serait injuste ! Pour le public, que j’aime, et pour moi. Mais j’ai aussi envie de travailler pour le cinéma. De plus en plus. J’ai un programme très chargé pour 2007. Je vais donner des concerts partout, dans le monde entier. A la fin de l’année, je vais sortir un nouvel album. Mais l’année prochaine, j’aimerais faire un nouveau film. Un beau film. »


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Fiche technique
Réalisateur : Sam Garbarski
Basé sur un scénario original de : Philippe Blasband
Scénario de : Martin Herron et Philippe Blasband
Chef opérateur et cadreur : Christophe Beaucarne
Chef décorateur : Véronique Sacrez
Musique : Ghinzu
Chef Monteur : Ludo Troch
Monteur son : Ingrid Ralet
Ingénieur du son : Pascal Jasmes
Mixeur : Thomas Gauder
Créatrice des costumes : Anushia Nieradzik
Chef Maquilleuse : Katja Alexis-Reinert
Chef Coiffeuse : Claudine Moureaud Demoulling
Directeur de production : Shu Aiello
1er assistant réalisateur : Andreas Meszaros
Scripte : Kerensa Burton
Directeur de post-production : Fabian Hannaert
Directeurs de casting : Leo Davis, Nathanièle Esther
Produit par : Entre chien et loup (Belgique), Sébastien Delloye, Diana Elbaum, Pallas film (Allemagne), Thanassis Karathanos, Karl Baumgartner, Samsa film (Luxembourg), Jani Thiltges, Claude Waringo, Ipso facto films (Uk), Christine Alderson, Liaison cinématographique (France), Ateliers de baere (Belgique) et Rtbf télévision (Belgique)
Avec le soutien de : Mdm Förderung (Allemagne), Centre du Cinéma et de L’Audiovisuel (Belgique), Eurimages, Filmförderungsanstalt - German Federal Film Board (Allemagne), Film Fund (Luxembourg) et Wallimage (Belgique)
En association avec : Future Films Limited (UkK)
Avec la participation de : Canal + (France)
Distribué par : Pyramide
Ventes à l’étranger : Pyramide international

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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de


remerciements à Stéphanie Charbit, Laurence Gachet et Vincent Denègre
logos, textes & photos © www.pyramidefilms.com

Publié dans PRÉSENTATIONS

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