• Sunshine

Publié le par 67-cine.gi-2007













Sunshine science fiction de Danny Boyle








avec :
Cillian Murphy, Chris Evans, Rose Byrne, Michelle Yeoh, Hiroyuki Sanada, Cliff Curtis, Troy Garity, Benedict Wong, Mark Strong, Nicholas Pinnock, Chipo Chung et Paloma Baeza

durée : 1h40
sortie le 11 avril 2007

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Synopsis
En cette année 2057, le soleil se meurt, entraînant dans son déclin l'extinction de l'espèce humaine.
Le vaisseau spatial Icarus II avec à son bord un équipage de 7 hommes et femmes dirigé par le Capitaine Kaneda est le dernier espoir de l'humanité. Leur mission : faire exploser un engin nucléaire à la surface du soleil pour relancer l'activité solaire.
Mais à l'approche du soleil, privés de tout contact radio avec la Terre, les astronautes perçoivent un signal de détresse en provenance d'Icarus I, disparu sept ans auparavant.
Une erreur fatale les contraint à modifier leur trajectoire. Ils doivent désormais lutter pour rester en vie, ne pas sombrer dans la folie, mais avant tout pour mener à bien leur mission essentielle pour l'avenir de l'humanité.


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Une étoile disparaît chaque seconde.
Notre étoile la plus proche, le soleil, est un réacteur à fusion nucléaire gros comme un million de fois la Terre.
Il brûle 600 millions de tonnes d'hydrogène par seconde.
Les scientifiques estiment que d'ici 5 milliards d'années, le soleil aura épuisé ses réserves de « carburant».
Qu'arriverait-il à notre planète s'il les épuisait avant terme ?
L'espèce humaine survivrait-elle ?

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Sunshine : un scénario possible ? Repères sur le soleil et la matière noire
Brian Cox (Docteur au Centre Européen de Recherche Nucléaire ) : « Le soleil se comporte comme un réacteur à fusion nucléaire de la taille d'un million de fois la Terre. Il s'agit d'une étoile de la troisième génération, apparue il y a environ 4,5 milliards d'années, à une période où l'univers avait déjà 9 milliards d'années d'existence : entre-temps, deux générations d'étoiles avaient eu le temps de naître et de disparaître. Le soleil, de même que les planètes du système solaire, sont composés de nuages géants de poussière et de gaz libérés dans l'espace au cours de l'extinction des premières étoiles.
Si le soleil nous semble être d'une importance primordiale, il n'est que l'une des cent milliards d'étoiles de notre galaxie - et il existe au moins cent milliards de galaxies dans l'univers… Le soleil n'a donc rien de particulièrement remarquable.
D'ailleurs, il n'est pas éternel. D'après nos calculs, ses réserves en hydrogène devraient lui permettre de durer encore 5 milliards d'années. Mais pourrait-il disparaître bien plus tôt, d'ici un siècle par exemple ? D'un point de vue scientifique, c'est tout à fait improbable. Mais il n'en reste pas moins que l'univers ne nous a pas encore livré tous ses mystères. Depuis quelques années, les astronomes ont remarqué qu'il existe une matière dans l'univers qu'on ne peut percevoir qu'à travers son influence gravitationnelle sur les étoiles et les galaxies : on l'appelle matière noire et elle est cinq fois plus abondante que la matière ordinaire qui constitue les êtres humains, ainsi que les étoiles et les planètes qu'on observe au télescope.
De quoi s'agit-il ? Il est possible - et même probable selon certains scientifiques - que cette matière soit composée de particules dites supersymétriques. Les physiciens théoriques ont consacré plusieurs années à l'étude des propriétés de ces particules et sont parvenus à une compréhension plutôt satisfaisante de leur comportement. Elles pourraient ainsi s'agréger et former des boules géantes connues sous le nom de Q-balls. Si cette théorie est exacte, ces étranges phénomènes pourraient être apparus en quelques milliardièmes de seconde après la naissance de l'univers et pourraient continuer de le parcourir aujourd'hui. On estime que si une Q-ball pénètre le coeur d'un objet super dense comme une étoile à neutrons, elle pourrait alors la ronger de l'intérieur comme un cancer jusqu'à ce que l'étoile perde sa masse et explose.
On observe de telles explosions - appelées sursauts gamma - dans l'univers, bien qu'on en ignore encore l'origine.
Les Q-balls pourraient-elles s'introduire au coeur du soleil et l'empêcher de briller ? On estime que le soleil est beaucoup trop diffus pour faire barrage à une Q-ball : elle le traverserait sans dommages. Mais il est toutefois possible qu'une forme de matière très ancienne s'accumule au coeur du soleil et perturbe son fonctionnement normal : le scénario catastrophe de Sunshine serait alors une réalité… C'est un peu tiré par les cheveux, mais nous pensons, en physique, que toute hypothèse qui n'a pas été explicitement écartée reste dans le domaine du possible. Et donc, en dernière analyse, personne ne peut trancher avec certitude.
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Entretien avec Danny Boyle
- : « Qu'est-ce qui vous a intéressé dans le scénario d'Alex Garland ? »

Danny Boyle : « J'avais envie de collaborer de nouveau avec lui après 28 jours plus tard. Quand j'ai lu le scénario, j'ai tout de suite été transporté. Je crois bien que personne n'a jamais tourné de film sur le soleil, et c'est cet élément qui prime sur tout le reste. Si le soleil disparaissait, l'humanité mourrait en huit minutes - et pourtant personne n'en a jamais fait un film. C'était un sujet extraordinaire. D'autre part, j'ai été intéressé par l'impact psychologique que produit cette situation sur l'équipage, qui se rapproche dangereusement de la source de toute vie dans l'univers. »

- : « Est-ce que vous aimez la science-fiction ? »

D. B. : « C'est un genre que j'adore. Je ne suis pas fan de Star Trek, mais j'aime des oeuvres que je qualifierais de plus élégantes. Je me suis précipité sur Contact et Alien 4 le jour de leur sortie en salles. »

- : « Ce qui était formidable dans 28 jours plus tard, c'est qu'Alex et vous aviez réussi à vous réapproprier le genre du film d'horreur. Comment vous y prenez-vous lorsque vous abordez la science-fiction, genre qui a produit des classiques comme Alien et 2001 l'odyssée de l'espace ? »

D. B. : « Je n'y pense pas vraiment lorsque je tourne, même si nous avons visionné plusieurs de ces films, notamment Alien. On se lance avec la plus grande spontanéité possible et, lorsqu'on se rend compte qu'on est influencé par tel ou tel film, on se dit je ferais mieux de ne pas m'aventurer sur ce terrain-là ou, au contraire, ça pourrait être pas mal comme référence. On s'imprègne donc de ces oeuvres majeures, avant de tenter de s'en débarrasser. Notre postulat de départ était plutôt cette phrase de Mark Tildesley, Rappelez-vous comment c'était il y a 50 ans. Il y a une cinquantaine d'années, à Londres, on voyait des bus rouges, et c'est encore le cas aujourd'hui, alors que la ville a profondément changé. Il y a donc pas mal d'éléments visuels dans le film qui font partie de notre quotidien : on n'a pas opté pour une esthétique futuriste à la Star Trek, mais on s'est plutôt fondé sur les informations divulguées par la Nasa au grand public. C'est pour cela qu'il y a un jardin à oxygène dans Icarus II : pour générer de l'oxygène et pouvoir vivre dans l'espace, ou sur d'autres planètes, on a besoin de plantes. »

- : « Qu'avez-vous appris de votre visite d'un sous-marin nucléaire ? »

D. B. : « Il est clair que Le bateau de Wolfgang Petersen a été une importante source d'inspiration, et au départ, nous souhaitions d'ailleurs faire d'Icarus II un espace claustrophobique. Mais, au final, nous n'avons pas opté pour une telle ambiance car il est impossible de faire vivre un équipage pendant trois ans dans les conditions dans Le bateau. Mais on voulait quand même restituer un peu ce genre d'atmosphère… En visitant le sous-marin nucléaire, on a constaté que les conditions de vie étaient meilleures qu'il y a 50 ou 60 ans. On s'en est un peu inspiré pour l'atmosphère étouffante de l'intérieur du vaisseau. On a aussi donné un teint terreux aux comédiens etc. Ce qui m'a le plus frappé au cours de ma visite du sous-marin nucléaire - il n'y avait pas vraiment de moyen de le faire sentir dans le film, mais je l'ai dit aux comédiens en espérant que ça les marquerait -, c'est le fait que lorsqu'un équipage part en mission, il doit faire un choix : souhaite-t-il qu'on lui communique les mauvaises nouvelles ou pas ? C'était fascinant d'un point de vue psychologique. Car la communication ne marche qu'à sens unique : il est impossible de revenir en arrière une fois qu'on a livré une information. Donc, si quelqu'un sombre dans la folie, il faut l'enfermer et si quelqu'un meurt, il faut placer son cadavre dans un container... Lorsque les membres de l'équipage sortent finalement du sous-marin, ils ne savent pas où ils sont - seules trois personnes à bord le savent. Et si leur femme ou leur enfant meurt ou tombe malade, doit-on leur dire ou pas ? Ils doivent prendre cette décision. C'est vraiment fascinant. »


- : « Comment avez-vous travaillé la lumière dans Sunshine ? »

D. B. : « Nous avons essayé de représenter la puissance du soleil qui se manifeste notamment à travers sa blancheur. Nous y avons travaillé très en amont du tournage. D'autre part, nous nous sommes souvenus que le soleil est essentiellement jaune. Nous avons donc éliminé cette couleur du film, en nous assurant que rien, ni un calepin, ni la lumière artificielle, ne soit jaune. Lorsque le jaune du soleil inonde l'écran, on est époustouflé. C'est un stratagème qui permet de mesurer la dimension écrasante du soleil. On souhaitait que le public soit ébahi et s'immerge totalement dans le film. C'est ce qui arrive aux personnages, et on s'intéresse ensuite à l'impact psychologique que cela produit chez eux. »

- : « Contrairement à la plupart des films de science-fiction, il n'y a pas de plans interminables du vaisseau spatial défilant à l'écran… »

D. B. : « C'est parce que je souhaitais me focaliser sur les huit personnages, et même si on n'a pas cherché à installer un climat aussi claustrophobique que dans Le bateau, on souhaitait donner le sentiment que l'équipage est prisonnier du vaisseau, totalement enfermé à l'intérieur, qu'il y ait un sentiment de frustration. Ils sont effectivement captifs et lorsqu'ils se hasardent à l'extérieur, il fallait que ce qu'ils voient soit spectaculaire et unique. Je ne voulais pas des plans traditionnels du vaisseau qui défile. »

- : « Le film soulève plusieurs questions spirituelles et philosophiques majeures autour de la nature de l'univers, et de notre place dans ce dernier. Le film s'interroge aussi sur le voyage de l'homme dans l'espace qui s'apparente à un voyage à travers sa propre conscience. »

D. B. : « Cela rejoint le conflit entre la science et la religion. Par exemple, lorsque l'un des personnages déclenche la bombe, et s'installe volontairement dans celle-ci, en prétendant qu'il peut changer l'univers, la religion lui oppose que Dieu le lui défend car, d'une certaine façon, l'univers lui appartient. »


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Fiche technique
Réalisateur : Danny Boyle
Scénario : Alex Garland
Directeur de la photographie : Alwin Kuchler B.s.c.
Chef cCostumiere : Suttirat Anne Larlarb
Chef décorateur : Mark Tildesley
Chef monteur : .Chris Gill
Maquillage : Christine Blundell
Son : Tim Fraser
Superviseur effets spéciaux : Richard Conway
Superviseur effets speciaux maquillage : Mark Coulier
Superviseur effets visuels : Tom Wood
Musique : John Murphy et Underworld
Casting : Donna Isaacson Et Gail Stevens Cdg
Producteur : .Andrew Macdonald
Co-producteur : Bernard Bellew

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présentation réalisée avec l’aimable autorisation de


remerciements à Sandrine Chabert et Pénélope Boeuf
logos, textes & photos ©20th Century Fox www.foxfrance.com

Publié dans PRÉSENTATIONS

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