Allez Yallah !
Allez Yallah ! documentaire de Jean-Pierre Thorn
durée : 1h56
sortie nationale le 22 novembre 2006
actuellement au cinéma
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Synopsis
Un poème épique - une chanson de geste - à la gloire d’une caravane de femmes, se donnant la main des deux côtés de la Méditerranée, pour combattre ce fléau de l’intégrisme religieux remettant en cause leurs droits universels à l’égalité.
A pieds, en bus, en taxis... sous des tentes berbères dressées chaque jour dans une localité différente, au coeur des douars et bidonvilles du Maroc comme des banlieues déglinguées de France, une poignée de caravanières - musulmanes et non musulmanes - réunissent les femmes dans l’espace public pour dire leurs droits, prendre conscience de leur force et danser leur soif de liberté.
Un pied de nez aux islamistes et machos de tous bords. Une approche nuancée et pleine d’humanité d’un sujet ô combien brûlant. Nous les suivons pas à pas dans leur combat, aux rythmes des textes engagés de la rappeuse Bams et du chant poétique de Sapho.
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Note d’intention du réalisateur
Jean-Pierre Thorn : « Filmer la résistance de la vie, la beauté des femmes, leur courage, leur intelligence… plutôt que toujours la haine - le sang à la une du terrorisme - dans lesquels se complaisent trop souvent des médias qui n’aboutissent qu’à stigmatiser le monde arabe et paralyser d’effroi nos démocraties.
Le cinéma du côté des planteuses d’arbre, plutôt que de celui des incendiaires ou des pompiers (aussi héroïques soient-ils !).
Oui, il existe dans le monde musulman (jusqu’ici dans nos banlieues) un formidable mouvement des femmes pour la liberté et l’égalité. C’est un espoir pour l’humanité !
Allez Yallah !, un chant d’amour, un grand poème épique : sans doute le plus vrai de mes films, le plus sincère, s’approchant le plus de mon désir initial de cinéma, celui de mes 20 ans, d’un cinéma en transe d’un Glauber Rocha ou d’un Eisenstein… L’obsession constante de ma vie : trouver une forme par laquelle la révolte dynamite l’esthétique, pour rendre le spectateur actif.
Créer de l’épique qui transcende l’intime : le paradoxe de tous mes films. "L’art révolutionnaire, disait Glauber Rocha, doit être une magie capable d’ensorceler l’homme à tel point qu’il ne supporte plus de vivre dans cette réalité absurde" »
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Je soutiens Allez Yallah !
Cécile Vargaftig (écrivain et scénariste) : « Avec ce film, Jean-Pierre Thorn poursuit son travail de cinéaste de notre temps. C’est une danse d’espoir qu’il nous propose aujourd’hui en nous entraînant dans le sillage des caravanières.
Exploitées parmi les exploités, les femmes du Maghreb sont au bout de la chaîne de l’oppression, qu’elles vivent en France ou au pays. A présent que l’islamisme se développe, déroutant le monde occidental, elles en sont les premières victimes. Ici, l’islamisme n’est pas considéré comme un particularisme culturel, mais comme une tendance politique qui s’appuie sur la méconnaissance de l’islam. En mêlant religion et politique, sous prétexte de s’émanciper d’un occident colonialiste, les islamistes tiennent le peuple dans la crainte et les femmes dans la soumission. Peu de films traitent de cette question avec autant de précision et de bon sens.
Le talent de Jean-Pierre Thorn est de dénoncer ce danger à travers la lutte des caravanières, pleine de joie et de courage, et de faire de ce film une grande fête dont on sort un peu ivre, ému, amoureux.
Il y célèbre tous les âges de la femme, son corps, ses yeux, ses sourires, dans une grande sensualité et sans jamais être vulgaire.
Il y célèbre la langue arabe dans tous ses aspects, du parler le plus populaire aux versets en arabe classique, avec respect et amour.
Il y célèbre la lutte, qui unit les âmes et les corps, la générosité et la solidarité qui sont le terreau du militantisme.
Et comme tous ses films, il y célèbre la musique et la danse, centrales au coeur de l’espoir. Toutes les musiques de l’islam y sont unies, des chants arabo-andalous de Sapho au rap de Bams, comme sont unies toutes les femmes de ce film, quelles que soient leurs religions, leurs couleurs de peaux, ou leurs langues maternelles.
Allez Yallah ! est un formidable pied de nez aux islamistes : vous ne voulez plus voir de femme qui danse ? Regardons comme elles sont belles ! »
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Musique
Bams, citoyenne du monde, artiste sans frontières
Bams, jeune trentenaire et déjà un joli parcours : licenciée en maths, championne de France et d’Afrique en triple saut, comédienne pour Alain Milianti, rédactrice pour Respect Magazine. Deux albums à son actif : Vivre ou mourir et son dernier opus De ce monde que la presse a qualifié d’ovni.
Bams a immédiatement répondu à l’appel de Jean-Pierre Thorn pour écrire la musique du film, en collaboration avec Junkazlou. Ce sujet la touche personnellement, elle qui prône le respect et revendique le droit à l’égalité. Cette chanson, intitulée Dérèglement climatique, sortira sur son prochain album.
Sapho
Dans Allez, Yallah !, Sapho soutient les Caravanières dans leur lutte, et interprète la chanson Kumtara (extraite de l’album Jardin Andalou) lors d’une étape à la mairie de Lyon.
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Fiche technique
Réalisation : Jean-Pierre Thorn
Image : Aurélien Devaux, Jean-Pierre Thorn et Thomas Bataille
Montage : Sophie Deseuzes
Son : Jean-Paul Bernard
Musique : Sapho et Bams & Junkazlou
Production : Jean-Jacques Beineix et Carine Leblanc
Avec le soutien de : la Région Ile-de-France
Avec la participation de : la C.C.A.S.
Production / Distribution : Cargo Films
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présentation réalisée avec l'aimable autorisation de
remerciements à Stéphanie Will et Nolwenn Thivault
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